Donald Trump nomme Elon Musk dans son gouvernement comme promis, voici à quel poste
L’entrepreneur patron de X et SpaceX aura un ministère conjointement avec Vivek Ramaswamy, ancien candidat à la présidentielle.
ÉTATS-UNIS - Chose promise, chose due. Donald Trump a annoncé ce mardi 12 novembre qu’il comptait nommer l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, à la tête d’un ministère nouvellement créé de l’« efficacité gouvernementale ». Il travaillera conjointement avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy, ancien candidat à la présidentielle 2024.
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« Ensemble, ces deux Américains formidables traceront le chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper dans les dépenses inutiles, et restructurer les agences fédérales », a déclaré le président élu dans un communiqué, assurant que ces deux alliés de sa campagne allaient « envoyer des ondes de choc dans le système ».
— Claire Meynial (@ClaireMeynial) November 13, 2024
Il l’a même comparé au « Projet Manhattan de notre temps », du nom du programme de recherche et développement américain pendant la Seconde Guerre mondiale pour créer la bombe atomique.
Cela fait des semaines que Donald Trump annonce que le patron de Tesla, SpaceX et X, qui a investi plus de 100 millions de dollars dans sa campagne, allait être chargé d’une mission sur l’efficacité du gouvernement fédéral.
Une double tête pour un ministère de l’efficacité gouvernementale
Elon Musk a rapidement réagi sur son réseau social, écrivant : « Département de l’efficacité gouvernementale. Le merchandising sera (émoji flammes). » Quant à Vivek Ramaswamy, il a promis toujours sur X qu’il n’accomplirait pas sa tâche avec « douceur ».
Department of Government Efficiency
The merch will be 🔥🔥🔥— Elon Musk (@elonmusk) November 13, 2024
We will not go gently, @elonmusk. 🇺🇸 https://t.co/sbVka2vTiW
— Vivek Ramaswamy (@VivekGRamaswamy) November 13, 2024
Si les trois richissimes hommes d’affaires s’entendent durablement, ils pourraient procéder à 2 000 milliards de dollars de coupes claires dans un budget du gouvernement fédéral de 6 500 à 7 000 milliards. « J’ai hâte qu’Elon et Vivek fassent des changements dans la bureaucratie fédérale, avec une vision en matière d’efficacité et, en même temps, pour améliorer la vie de tous les Américains », a vanté Donald Trump.
« Il est important que nous apurions le gâchis et la fraude de masse dans les dépenses gouvernementales de 6 500 milliards de dollars. Ils vont travailler ensemble pour libérer notre économie et rendre le gouvernement des États-Unis responsable devant “NOUS LE PEUPLE” », a-t-il encore proclamé.
Pour un « plus petit gouvernement »
Il a donné à Musk et Ramaswamy jusqu’au 4 juillet 2026 pour que la première puissance mondiale se dote d’un « plus petit gouvernement » qui serait « un cadeau parfait à l’Amérique pour le 250e anniversaire de la Déclaration d’Indépendance » du 4 juillet 1776.
Reste à savoir comment ils vont agir. Fervent supporter de Donald Trump depuis son retrait de la course à la présidentielle, Vivek Ramaswamy a notamment affirmé qu’il était en faveur de la suppression du ministère de l’Éducation, du FBI, ou encore de l’agence chargée de la collecte des impôts (IRS, Internal Revenue Service). Il veut aussi couper drastiquement les aides à l’Ukraine, Israël, ou encore Taïwan, précise le New York Times.
Elon Musk s’est de son côté plaint de certaines agences comme la FAA (agence fédérale pour le contrôle aérien), dont les compétences chevauchent parfois celles du département de l’Intérieur, poursuit le quotidien new-yorkais.
Comme le souligne encore le New York Times, cette annonce laisse de nombreuses inconnues. Le journal va même jusqu’à questionner le « sérieux » de ce nouveau ministère, unique mais potentiellement large en compétences. Le président-élu n’a par ailleurs pas précisé si les deux millionnaires auront une équipe autour d’eux. Il n’a pas non plus adressé les possibles conflits d’intérêts entre les différentes entreprises d’Elon Musk et l’administration.
L’acronyme « Doge », tout sauf anecdotique
Un dernier détail ne passe pas inaperçu avec ce ministère. En anglais, le « Department of Government Efficiency », est l’acronyme « Doge ». Or, « Doge » fait référence à une chienne japonaise de race shiba inu, du nom de Kabosu, mondialement connue sur internet depuis 2010, grâce à une photo qui a inspiré une vague de blagues décalées et de « mèmes ». La chienne est devenue l’emblème du dogecoin, une cryptomonnaie créée à l’origine pour plaisanter mais dont Elon Musk s’est entichée en 2021.
Après des années de « Dogemania », l’homme le plus riche du monde avait annoncé un projet spatial censé être entièrement financé en dogecoin : DOGE-1, un petit satellite que devait lancer sa firme SpaceX. Puis il avait déclaré que cette cryptomonnaie Dogecoin pourrait servir à acheter certains produits Tesla, et en 2023 il a brièvement utilisé une icône du Doge comme logo de Twitter, le réseau social qu’il a racheté et rebaptisé X.
Donald Trump ne s’est pas arrêté là dans la vague des nominations pour sa future administration. Il a aussi annoncé ce mardi qu’il comptait nommer comme ministre de la Défense Pete Hegseth, un ancien major dans l’armée américaine aujourd’hui présentateur sur FoxNews, la chaîne préférée des conservateurs aux États-Unis. La gouverneure du Dakota du Sud Kristi Noem, qui avait révélé avoir tué par balle sa jeune chienne, a été choisie pour piloter le ministère de la Sécurité intérieure.
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