Donald Trump a gracié les émeutiers du Capitole, mais cette manifestante refuse d’être pardonnée

Manifestante le 6 janvier 2021 et condamnée à 60 jours de prison, Pamela Hemphill refuse la grâce accordée par Donald Trump aux émeutiers du Capitole.
KTVB Manifestante le 6 janvier 2021 et condamnée à 60 jours de prison, Pamela Hemphill refuse la grâce accordée par Donald Trump aux émeutiers du Capitole.

ÉTATS-UNIS - Une repentance rare. Deux jours après la grâce accordée par Donald Trump à quelque 1 300 émeutiers responsables de l’invasion du Capitole le 6 janvier 2021, une manifestante condamnée pour avoir pénétré dans le bâtiment a annoncé ce mercredi 22 janvier à la BBC qu’elle refusait d’être pardonnée pour ses actes.

Donald Trump gracie les émeutiers du Capitole, comme il l’a promis pendant sa campagne

Pamela Hemphill avait plaidé coupable et avait été condamnée à 60 jours de prison pour avoir participé à l’assaut du Capitole, lancée pour empêcher la certification des résultats de l’élection présidentielle 2020 remportée par Joe Biden. Donald Trump et ses supporters n’ont jamais accepté ni supporté la victoire du démocrate.

La septuagénaire est l’une des rares à regretter. « Nous avons eu tort ce jour-là, nous avons enfreint la loi et il ne devrait pas y avoir de grâce », a-t-elle confié à la BBC, estimant qu’« accepter une grâce reviendrait non seulement à insulter les policiers du Capitole, mais aussi l’État de droit et bien sûr la nation ».

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Auprès du New York Times, elle reconnaît avoir « perdu son esprit critique » en rejoignant le mouvement « Stop the Steal ». « Maintenant, je sais que c’était une secte, et j’étais dans une secte », affirme-t-elle. « Ils mentent sur tout ! L’élection n’était pas volée », insiste-t-elle dans une interview à la chaîne KTVB. Pamela Hemphill ne sait toutefois pas s’il est vraiment possible de refuser une grâce.

Trump veut « réécrire l’histoire »

Celle qui était surnommée « mamie Maga » (en référence au slogan trumpiste Make America Great Again) juge aussi qu’« accepter la grâce contribuerait au gaslight [manipulation, emprise mentale, NDLR] et à leur faux narratif ». Selon elle, Donald Trump et son administration tentent de « réécrire l’histoire et je ne veux pas faire partie de cela ». Début janvier, elle estimait même sur CNN que c’est le milliardaire qui devrait « être en prison ».

Pendant la campagne présidentielle, le républicain avait promis qu’il pardonnerait les émeutiers dès son premier jour au pouvoir. Dès donc ce qu’il a fait dès lundi, signant dans le Bureau ovale - tout un symbole - cette grâce ainsi que six commutations de peine.

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Si certains attendent encore leur sortie de prison pour des raisons de procédures, ils sont nombreux à avoir retrouvé la liberté et avoir eu droit à un comité d’accueil enthousiaste. C’est notamment le cas de Stewart Rhodes, fondateur de la milice d’extrême droite Oath Keepers qui avait été condamné à 18 ans de prison pour sédition.

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