Donald Trump fonce sur la Cour suprême

Donald Trump savait exactement ce qu’il faisait lorsqu’il a rendu publique, le 9 septembre, une liste de 20 candidats possibles pour une nomination à la Cour suprême. À 87 ans, Ruth Bader Ginsburg, elle, pensait se remettre de son cinquième cancer et indiquait suivre un entraînement physique pour tenir au moins jusqu’au 3 novembre, date de la présidentielle, et si possible jusqu’au 20 janvier, date de l’investiture du prochain président. Avec le secret espoir que cet homme soit Joe Biden, ce qui permettrait à ce dernier de la remplacer par un ou une juge progressiste et maintenir ainsi le statu quo de cinq juges conservateurs contre quatre libéraux au plus haut de la pyramide judiciaire. Mais Trump, lui, voulait impérativement se tenir prêt pour pouvoir nommer son troisième juge à la Cour en moins d’un mandat, égalant ainsi les performances de Nixon et de Reagan dans cet exercice crucial.

C’est désormais chose possible depuis que le chef de file de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a fait savoir, dans l’heure qui a suivi le décès de l’icône des féministes, que ses pairs étaient prêts à voter dès que le président leur soumettrait un nom. Et peu importe si ce même sénateur du Kentucky, quatre ans plus tôt, avait bloqué la tentative de Barack Obama de nommer un successeur au juge conservateur Antonin Scalia neuf mois avant la présidentielle de 2016! Sous prétexte, à l’époque, qu’il n’était pas approprié de procéder à un changement de composition de la Cour au...


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