Donald Trump donne une première interview depuis son élection et détaille ses priorités radicales pour le « jour 1 »
Si la régulation de l’immigration clandestine reste une priorité du président élu pour le 20 janvier, il compte aussi s’attaquer rapidement au sujet des vaccins.
ÉTATS-UNIS - Une feuille de route pour le 20 janvier 2025. Avant un passage remarqué à Paris pour assister à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le futur président américain Donald Trump s’est longuement confié dans une interview diffusée ce dimanche 8 décembre sur la chaîne NBC News. Le premier grand entretien de Donald Trump avec une chaîne de télévision depuis sa victoire le 5 novembre dernier.
Donald Trump continue de penser que faire du Canada le 51e État américain est une idée amusante
L’occasion pour lui d’évoquer son retour au pouvoir imminent et ses priorités lorsqu’il aura réinvesti le Bureau ovale le 20 janvier prochain. Et le 47e président élu des États-Unis n’y est pas allé par quatre chemins concernant l’un de ses sujets de prédilection : l’immigration.
Comme sur l’idée de mettre fin au droit du sol dans le pays. Ce qu’il compte mettre en œuvre dès le premier jour de son second mandat. « Vous savez que si quelqu’un pose un pied, juste un pied (...) sur notre territoire : “Félicitations, vous êtes désormais un citoyen des États-Unis d’Amérique” », a affirmé le futur président pour dénoncer une mesure qu’il juge « ridicule ». « Nous allons y mettre fin », a-t-il ajouté.
Problème : contrairement à ce qu’il affirme, le droit du sol ne concerne que les personnes nées sur le territoire américain. Une fake news qu’il a difficilement pu défendre lorsqu’il a été interrogé sur la manière dont il comptait abroger ce droit… inscrit dans la Constitution. Donald Trump n’a pas apporté la moindre précision sur ce point.
Toujours sur le thème de l’immigration, le milliardaire républicain n’a pas pu s’empêcher d’évoquer la grande mesure brandit comme un argument de campagne majeur : expulser des États-Unis l’ensemble des immigrés en situation irrégulière dès son retour au pouvoir.
NBC: If you do mass deportations, won't that mean families will be separated?
Trump: pic.twitter.com/P9slpmTKME— End Wokeness (@EndWokeness) December 8, 2024
« Je pense que nous devons le faire, et c’est dur, c’est une chose très compliquée à faire », a timidement répondu Donald Trump à la question de savoir si son projet était bien d’expulser, au cours de ses quatre années de mandat, toutes les personnes présentes aux États-Unis de manière illégale.
6 janvier et vaccins au programme
Au-delà de son sujet de prédilection, Donald Trump a aussi évoqué son ambition d’accorder immédiatement la grâce présidentielle à ses nombreux partisans impliqués dans l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021. « Je vais agir très vite. Le premier jour », car « ils sont là depuis des années, et ils sont dans un endroit sale et dégoûtant qui ne devrait même pas être autorisé à être ouvert ». Pour y parvenir, il a assuré à NBC News vouloir apporter une aide juridique aux émeutiers.
Il a toutefois laissé la porte ouverte au maintien en détention de certaines « exceptions », notamment s’il s’agit de personnes « radicales ou folles ». Mais il a affirmé vouloir gracier ceux qui avaient plaidé coupable, même pour des faits de violence sur la police. « Ils n’avaient pas le choix », a affirmé Donald Trump. A contrario, il estime que certains membres de la commission de la Chambre qui ont enquêté sur l’attaque du 6 janvier devraient être incarnés. « Honnêtement, ils devraient aller en prison », a-t-il tranché, sans pour autant vouloir donner l’ordre de les arrêter.
Autre sujet sensible sur lequel il s’est exprimé : les vaccins. Et il compte pour celui-ci sur Robert F. Kennedy Jr., son nouveau secrétaire à la Santé et aux Services sociaux. Relayant les thèses antivax selon lesquelles il y a un lien entre les vaccins et l’autisme, Trump a annoncé qu’il chargerait le neveu de JFK d’une enquête pour supprimer les vaccins « dangereux pour les enfants ». Sans l’affirmer complètement, il a laissé entendre que l’apparition de troubles du spectre de l’autisme avait largement augmenté depuis 25 ans, passant selon lui d’« un (cas) sur 100 000 » à « près d’un (cas) sur 100 ».
JUST IN: Trump announces RFK Jr. will investigate the link between vaccines and autism as the head of the HHS.
NBC's Kristen Welker asks if Trump wants childhood vaccines to be eliminated.
TRUMP: "If they're dangerous for the children."
"If you take a look at autism, you go… pic.twitter.com/coYUkxs4gc— Eric Daugherty (@EricLDaugh) December 8, 2024
« Peut-être que certains [vaccins] ne sont pas excellents. Si ce n’est pas le cas, nous devons le découvrir », a fini par conclure Donald Trump.
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