Donald Trump demande à la justice de forcer Twitter à débloquer son compte

Donald Trump, ici le 25 septembre 2021 en Géorgie, demande à la justice de forcer Twitter à débloquer son compte.  REUTERS/Dustin Chambers (Photo: Dustin Chambers via Reuters)
Donald Trump, ici le 25 septembre 2021 en Géorgie, demande à la justice de forcer Twitter à débloquer son compte. REUTERS/Dustin Chambers (Photo: Dustin Chambers via Reuters)

INTERNATIONAL - Donald Trump veut revenir sur Twitter. L’ex-président américain, suspendu de la plateforme depuis janvier et l’assaut du Capitole, a saisi la justice pour faire débloquer son compte, rapporte Bloomberg ce samedi 2 octobre.

Au cours de son mandat, le républicain a fait de Twitter son moyen de communication de prédilection: à chaque jour son ou ses tweets, souvent assez virulents notamment à l’encontre de ses adversaires. Mais l’épidémie de coronavirus et la désinformation faite par le dirigeant américain ont contraint Twitter à prendre de premières mesures. Et après le 6 janvier, le réseau social a purement supprimé son compte pour risque d’incitation à la violence.

Depuis, Donald Trump a attaqué en juillet 2021 les patrons de Twitter, Facebook et Google en justice. Le procès est en cours et ne devrait pas s’achever avant plusieurs mois. Aussi, vendredi 1er octobre, l’avocat de l’ancien chef d’État a saisi un tribunal de Miami en Floride pour faire rétablir son compte Twitter de façon temporaire.

Un “contrôle incommensurable sur le discours politique”

Il affirme que le réseau social de Jack Dorsey a supprimé son compte “sous la pression de ses rivaux au Congrès”, précise Bloomberg. Twitter “a exercé un contrôle incommensurable sur le discours politique de ce pays, quelque chose de jamais vu dans l’histoire et d’extrêmement dangereux pour le débat démocratique”, fait valoir son avocat dans la plainte.

Le conseil de Donald Trump dénonce aussi les messages d’alerte pour désinformation mis sur ses tweets, ainsi que les accusations d’incitation à la violence qui ont valu au président plusieurs messages supprimés ou masqués. Pour souligner l’injustice dont son client fait l’objet selon lui, l’avocat met aussi en avant que les tweets des talibans sur leurs diverses avancées militaires n’ont jamais fait l’objet d’avertissements de la part de Twitter.

Le réseau social, contacté par les médias américains, n’a pas souhaité réagir. Au moment du bannissement de Trump, de nombreux spécialistes s’étaient interrogés sur les droits et devoirs de ces plateformes, écartelés entre la lutte contre la désinformation et la nécessité de conserver un débat d’opinions pluriel. Dans cet esprit, Facebook a renoncé en mai à suspendre indéfiniment le compte de l’ancien président et s’est contenté d’une suspension de deux ans.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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