Donald Trump dévoile le casting de son administration avant de rencontrer Joe Biden à la Maison Blanche

Le républicain, qui rencontrera son rival démocrate ce mercredi 13 novembre à Washington, a dévoilé la composition de sa future administration, qui commencera a travailler à partir de janvier 2025.

Un "faucon" anti-Chine à la diplomatie, une gouverneure "tueuse de chiens" à la Sécurité intérieure... Donald Trump a continué ce mardi 12 novembre de dévoiler le casting de sa future administration, à la veille d'une rencontre hautement symbolique avec Joe Biden à la Maison Blanche.

Le républicain, qui a opéré un come-back extraordinaire en remportant la présidentielle américaine il y a une semaine tout juste, avance au pas de charge pour nommer ses fidèles à des postes clés.

Après avoir désigné trois de ses lieutenants à l'ONU, à l'Environnement et à l'Immigration, le président élu devrait annoncer qu'il choisit l'influent sénateur Marco Rubio au poste de secrétaire d'État. Connu pour être partisan d'une ligne très dure face à la Chine et l'Iran, cet élu de 53 ans coprésidait jusqu'ici la commission du Renseignement au Sénat.

Sa nomination prochaine, rapportée par des médias américains, risque de donner des sueurs froides à Kiev: Marco Rubio a estimé début novembre qu'il fallait "mettre fin" à la guerre en Ukraine, dans une "impasse" selon lui.

Un autre "faucon" -et un autre élu de Floride-, Mike Waltz, a été nommé au poste très stratégique de conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche. A eux deux, ils seraient les principaux architectes de la politique étrangère de Donald Trump, qui a promis de mettre fin aux guerres en Ukraine et au Proche-Orient.

L'ancien gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee, un ex-pasteur baptiste, a par ailleurs été nommé au poste d'ambassadeur en Israël. Et l'ancien élu John Ratcliffe à la tête de la CIA.

Au-delà du volet diplomatique, le président élu devrait aussi procéder à la nomination de la gouverneure Kristi Noem, une fidèle parmi les fidèles, pour piloter le ministère de la Sécurité intérieure, chargé des douanes et des gardes-frontières. Son nom avait été cité parmi les candidats crédibles susceptibles de devenir colistier de Donald Trump dans sa troisième campagne pour la Maison Blanche.

Mais cette ambition de devenir vice-présidente avait été douchée quand la sulfureuse gouverneure du Dakota du Sud avait révélé avoir tué par balle sa jeune chienne, parce qu'elle était selon elle "indomptable".

Cette nouvelle avait provoqué en avril un déluge de réactions négatives dans la classe politique et sur les réseaux sociaux, les chiens occupant une place de choix dans la vie de nombreuses familles américaines.

Donald Trump sera à Washington ce mercredi pour une rencontre très scrutée avec Joe Biden. Ce dernier a promis un transfert "pacifique et ordonné" des pouvoirs avec son successeur républicain après la défaite de sa vice-présidente Kamala Harris à l'élection.

Le futur locataire de la Maison Blanche, qui prêtera serment le 20 janvier, doit également se rendre au Congrès mercredi, pour échanger avec les responsables républicains.

Le milliardaire jouira selon toute vraisemblance des pleins pouvoirs à Washington: son parti a remporté la majorité au Sénat et devrait conserver le contrôle de la Chambre des représentants, selon un décompte toujours en cours.

Article original publié sur BFMTV.com