Donald Trump : sa condamnation dans l’affaire Stormy Daniels repoussée après l’élection présidentielle 2024
Victoire de taille pour le candidat républicain, qui voit la décision sur sa condamnation repoussée au 26 novembre, soit 21 jours après le résultat de l’élection américaine.
ÉTATS-UNIS - Un poids en moins pour le candidat républicain à la Maison Blanche. Reconnu coupable le 30 mai dernier dans l’affaire Stormy Daniels, l’ancien chef d’État américain Donald Trump a sans doute été heureux d’apprendre que le juge Juan Merchan a retardé l’annonce de sa condamnation après le 5 novembre.
Ce vendredi 6 septembre, le milliardaire américain reconnu responsable de la falsification de documents comptables pour cacher un paiement de 130 000 dollars à l’actrice de films X, dans le but d’éviter un scandale sexuel lors de sa campagne présidentielle de 2016 va donc pouvoir souffler. Alors que la décision sur sa condamnation était attendue pour le 18 septembre, le juge Merchan a reporté la date du prononcé de sa peine au 26 novembre, soit une vingtaine de jours après le résultat de l’élection présidentielle américaine.
La situation étant « chargée de complexités », selon les mots du juge de Manhattan, qui fait ici référence à cette condamnation inédite au pénal pour un ancien président américain, il estime que « nous nous trouvons aujourd’hui à un moment où les exigences d’une audience de détermination de la peine, si elle s’avère nécessaire, sont difficiles à respecter ». Cette affaire « se situe à un endroit unique » dans l’histoire des États-Unis. Le juge a également indiqué qu’il s’agissait de « l’une des décisions les plus difficiles auxquelles un juge puisse être confronté ». Raison pour laquelle l’annonce de sa condamnation a été repoussée.
Une nouvelle dont s’est forcément réjoui le candidat républicain sur sa plateforme Truth Social ce vendredi soir, affirmant qu’il devrait désormais bénéficier d’un non-lieu. « L’affaire devrait être close », a-t-il lancé, affirmant n’avoir « rien fait de mal ».
Conférence de presse lunaire
La décision du juge Juan Merchan a d’ailleurs été annoncée ce vendredi, quelques minutes seulement après une allocution décousue de Donald Trump sur ses ennuis judiciaires. L’ancien président avait en effet convoqué des journalistes pour une conférence de presse dans l’une de ses propriétés à New York, la Trump Tower, sans motif particulier.
Arborant sa traditionnelle cravate rouge, il a évoqué pêle-mêle son procès au civil pour agression sexuelle dans l’affaire E. Jean Carroll et sa récente condamnation au pénal : des « chasses aux sorcières » pour l’empêcher d’être élu, selon lui. Selon le journal britannique The Guardian, présent sur place, Donald Trump a également appelé les autorités à se concentrer sur « la Chine, la Chine, la Chine » et « l’Iran, l’Iran, l’Iran » au lieu de se concentrer sur ses propres problèmes juridiques.
Sans prendre la moindre question de la presse, le septuagénaire, qui semblait particulièrement agacé, s’en est aussi pris à ses avocats, installés autour de lui le regard dans le vide, se disant « déçu » de leur travail. Ce n’est qu’au bout de 40 minutes de cette tirade singulière que le républicain a commencé à évoquer sa rivale démocrate Kamala Harris, assurant qu’il était « largement en tête » des sondages sur la présidentielle du 5 novembre.
Donald Trump, poursuivi dans plusieurs autres affaires, en particulier pour avoir tenté de renverser le résultat de la présidentielle de 2020, n’est toutefois pas entièrement tiré d’affaire. Une petite foule de militants est d’ailleurs venue lui rappeler durant sa conférence de presse, en organisant une manifestation devant la Trump Tower. À grands coups de slogan tels que « coupable » ou « la justice est importante ». Une victoire en demi-teinte donc.
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