J.D. Vance vice-président de Trump pour la présidentielle : qui est le sénateur de l’Ohio ?

J.D. Vance a été choisi pour être le colistier de Donald Trump à la présidentielle américaine. Il deviendra vice-président si le républicain est élu le 5 novembre.

Il avait traité Donald Trump de « Hitler de l’Amérique » en 2016, mais force est de constater que le candidat à la présidentielle ne lui en a pas tenu rigueur. J.D. Vance en effet d’être choisi pour être le colistier du milliardaire à la présidentielle américaine, et donc le futur vice-président des États-Unis si le républicain est élu le 5 novembre prochain.

Donald Trump choisit J.D. Vance pour être son vice-président à la présidentielle américaine

Quand ses propos pour le moins violents ont été dévoilés en 2022, un représentant de J.D. Vance ne les a pas niés. Mais il a ajouté que cela ne correspondait plus à la vision de celui qui est devenu sénateur républicain en 2023. Il faut dire que depuis, l’élu du Congrès est devenu un ardent supporter de Donald Trump.

James David Vance, de son nom complet, est né en 1984 à Middletown, dans l’Ohio, État de la « Rust Belt » frappé par la désindustrialisation. Comme il le raconte dans son autobiographie à succès Hillbilly élégie parue en 2016, il est élevé par sa grand-mère maternelle. Sa mère bataillait contre une addiction à la drogue, tandis que son père avait quitté le foyer familial alors qu’il était encore tout jeune.

Ses origines sont un atout pour Trump qui doit remporter les États-clé (« swing-states ») s’il veut être élu. La Rust Belt comprend en effet le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin, qui peuvent pencher côté républicain ou côté démocrate à l’élection présidentielle. J.D. Vance « sera concentré sur les gens pour qui il s’est brillamment battu, les ouvriers et agriculteurs américains de Pennsylvanie, du Michigan, dut Misconsin, de l’Ohio, du Minnesota, et même au-delà », a ainsi écrit Donald Trump sur Truth Social pour justifier son choix.

Après son lycée, J.D. Vance s’engage dans l’armée et est déployé en Irak. Il revient aux États-Unis pour entamer des études supérieures prestigieuses à l’Ohio State University puis à l’école de droit de Yale. Il débute ensuite une carrière dans les affaires et la finance.

Son livre, d’ailleurs adapté par Netflix en 2020, lui permet de gagner une stature nationale. Mais c’est d’abord pour ses propos extrêmement critiques envers Donald Trump qu’il se fait remarquer. En 2016, il déclare ainsi être un « never-Trump », n’avoir « jamais aimé » le magnat de l’immobilier qui est « un candidat horrible ». En privé, il déclare aussi que Trump est le « Hitler de l’Amérique » et un « trou du cul cynique comme Nixon ».

Lorsque le sénateur républicain de l’Ohio de l’époque annonce qu’il ne se représentera pas en 2022, J.D. Vance décide de se lancer à la conquête de son siège. Sauf que le soutien de Donald Trump lui est essentiel pour l’emporter. Il présente alors ses excuses à l’ancien président et devient son plus fervent supporter. Conservateur, il approuve une fois élu les mesures économiques populistes, soutient la rhétorique anti-migrants violente de son mentor, et critique l’aide des États-Unis à l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Un Trump bis.

Lors de sa première interview ce lundi en tant que colistier de Donald Trump, le sénateur s’est justifié sur se retournement de veste : « J’ai adhéré aux mensonges et aux distorsions des médias, j’ai adhéré à l’idée qu’il allait être si différent, une terrible menace pour la démocratie. C’était une blague. »

Vu par certain pour un opportuniste, jeune et ambitieux, J.D. Vance incarne en tout cas le futur du parti républicain version Donald Trump. Ce dernier « veut montrer que ce qu’il veut sur le ticket, et pour le futur du parti, c’est une cohésion absolue avec son approche. J.D. Vance est le visage de la nouvelle génération, du trumpisme », a d’ailleurs analysé le journaliste Major Garrett sur CBS.

Pour être choisi, le sénateur a dû prouver sa loyauté, trait de caractère essentiel pour Donald Trump. Il a été de ceux qui ont remis en cause les résultats de l’élection présidentielle de 2020, perdue par le milliardaire, et ne s’est pas engagé à reconnaître ceux de 2024.

Il a aussi été l’un des premiers à apporter son soutien au républicain après la tentative d’assassinat dont il a été victime samedi en Pennsylvanie, accusant les démocrates et Joe Biden d’avoir poussé le tireur à s’en prendre à son champion.

Pourtant, la vice-présidence aurait pu lui échapper d’un poil. Selon des propos rapportés par plusieurs médias, Donald Trump déteste les barbes alors que J.D. Vance en arbore une copieusement fournie. Il refuserait néanmoins de la raser, car elle cache son visage poupon. Cela ne lui a finalement pas porté préjudice.

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