"Elle a un QI très bas": Trump accuse Harris d'avoir "détruit" les États-Unis lors de son meeting au Madison Square Garden

Le candidat républicain à la présidentielle américaine s'est présenté en sauveur des États-Unis "détruits par Kamala Harris" ce dimanche lors d'un meeting à New York, marqué par des insultes à l'égard des Portoricains qui ont beaucoup fait réagir.

Le candidat républicain à la présidence des États-Unis Donald Trump a accusé ce dimanche 27 octobre son adversaire démocrate et vice-présidente Kamala Harris d'avoir "détruit" le pays avec Joe Biden à la Maison Blanche, lors d'un grand meeting au Madison Square Garden de New York, à neuf jours de l'élection présidentielle.

Dans une autre attaque, il a également affirmé que "tout le monde sait que (Kamala Harris) a un quotient intellectuel (QI) très bas. Elle n'est pas adaptée à l'exercice, personne ne la respecte, personne ne la prend au sérieux", sous les rires de la foule.

"Vous avez détruit le pays (...) Kamala, tu es virée, va-t-en!", a-t-il lancé, avant de longuement dénoncer une "invasion" des migrants aux États-Unis et de promettre à nouveau "la plus grande opération d'expulsion" de l'histoire du pays.

En remplissant le Madison Square Garden, dotée d'une capacité de 20.000 places, l'ancien président américain a cherché à faire une démonstration de sa popularité, au cœur de New York, bastion démocrate et progressiste.

À l'inverse, Kamala Harris avait opté dimanche pour des petits événements, quasiment du porte-à-porte, à Philadelphie en mettant l'accent sur les communautés noires et latinos pour faire le plein de voix dans l'un des sept États disputés qui seront déterminants dans l'élection le 5 novembre à l'issue toujours aussi incertaine.

À New York, où il est né et a fait fortune dans l'immobilier - plusieurs gratte-ciel y portent son nom -, avant d'être condamné plusieurs fois par des tribunaux civils et pénal, Donald Trump a promis de "réparer" ce que "Kamala a cassé", lors d'un meeting où, fait rare de la campagne, il a été introduit par son épouse et ancienne première dame des États-Unis Melania Trump, jusqu'ici discrète.

Parmi les chauffeurs de salle, entre Elon Musk, Robert Francis Kennedy Jr, le catcheur Hulk Hogan, ou l'ancien animateur ultraconservateur de Fox News Tucker Carlson, un humoriste, Tony Hinchcliffe, s'est distingué en comparant Porto Rico, dont beaucoup de natifs résident à New York, à "une île flottante d'ordures au milieu de l'océan".

La séquence a rapidement été dénoncée sur les réseaux sociaux, notamment par l'équipe de campagne de la candidate, qui s'est rendue dans un restaurant portoricain de Philadelphie dimanche. Et plusieurs stars portoricaines, comme le prince du reggaeton Bad Bunny, et Ricky Martin, ont montré leur soutien à Kamala Harris en relayant des vidéos de la démocrate sur Instagram.

"Voilà ce qu'ils pensent de nous", a écrit Ricky Martin en faisant référence au meeting de Donald Trump. Et d'ajouter à ses 18 millions d'abonnés: "votez pour @kamalaharris".

À la tribune, l'un des conseillers de la droite dure de Donald Trump, Stephen Miller, a aussi lancé que "l'Amérique est pour les Américains et les Américains seulement", tandis qu'un militant conservateur a qualifié Kamala Harris d'"antéchrist" et a brandi un crucifix devant la foule qui applaudissait.

Usant de provocations pour accabler ses adversaires de tous les maux, Donald Trump a de nouveau accusé Kamala Harris, une vice-présidente "incompétente", d'avoir ouvert les vannes de l'Amérique pour faire entrer des millions de migrants "criminels".

Il a aussi promis de rendre le coût de la vie "de nouveau abordable en Amérique", promettant baisses d'impôts, alors que l'inflation handicape le bilan économique de l'administration démocrate.

La réponse de Kamala Harris ne se fera pas attendre. La vice-présidente de 60 ans, ancienne procureure, a promis de dresser son propre "réquisitoire" contre Trump ce mardi à quelques encablures de la Maison Blanche, à l'endroit même où ce dernier avait harangué ses partisans le 6 janvier 2021 juste avant qu'ils n'attaquent le Capitole.

"Je le fais là, parce que je pense qu'il est très important pour le peuple américain de penser à la personne qui occupera le Bureau ovale le 20 janvier", a-t-elle expliqué dans une interview sur CBS dimanche, évoquant le "danger" que représentent Donald Trump et ses politiques.

Article original publié sur BFMTV.com