Dominique A, boule à fossettes

Dominique A le 23 avril 2009 à Bourges.

«La Mémoire vive» reconstitue le parcours du chanteur, de Nantes à Provins, de sa chambre à la scène, dans un docu autarcique.

D’emblée, Dominique A a eu les faveurs de la critique, Libération en tête, mais aussi les Inrocks, Télérama, le Figaro… bras-dessus bras-dessous pour célébrer l’avènement d’un artiste chez qui, dès la séminale Fossette, on discernait une nette dimension générationnelle où s’intriquaient langueur provinciale et désir d’élévation artistique. Nommé dans la catégorie révélation en 1996 aux Victoires de la musique, le godelureau à pull jacquard patientera toutefois dix-sept ans avant de connaître une forme de consécration populaire en devenant «artiste masculin de l’année», dans la continuation de l’album Vers les lueurs - acmé de la scène musicale française du XXIe siècle.

Le personnage a gagné ces derniers temps des parts de marché, livant mi-mars un 10e album, Eléor, qui, s’il a déçu plus d’un aficionado par sa prévisibilité, lui permet cependant de viser un auditoire élargi. Sortir en salles un documentaire résolument autocentré s’inscrit ainsi dans cette célébration d’une carrière intègre, devant laquelle on continue de s’incliner. Mais on atteint aussi les limites autarciques de la Mémoire vive (clin d’œil au titre du troisième album, la Mémoire neuve), recueil de confidences actées par Thomas Bartel, groupie confessant dans ses notes d’intentions «le choc émotionnel» ressenti à 20 ans pour le chanteur. Scandé d’extraits live sobrement restitués, l’exercice présente un artiste accompli, revisitant au sens propre les deux étapes majeures de sa genèse créatrice, à Nantes et à Provins. Egrenant des pensées qui n’auront valeur de sésame que pour les profanes (cf. ses interviews sans faux-fuyant depuis vingt ans, plus deux opuscules autobiographiques, Y revenir et Regarder l’océan), il offre l’occasion de pénétrer dans la chambre où sa «vie a changé». Un cadre fade comme on l’imaginait - à peine rehaussé de traces manuscrites et de cassettes (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Tous les papas sont comme ça
Une bio pas sable
Ingrid Bergman, une étoile aimée
Boules et belles à Montpellier
Comment faire entrer de l'alcool en festival ?