Doit-on écrire "malgrés" ou "malgré" ?

"Malgré" est issu du vieux français "maugré", qui exprimait un ressentiment ou une mauvaise volonté. Son origine étymologique remonte au mot latin "gratus", que l’on peut traduire par agréable ou reconnaissant. Il convient également de bien le distinguer de "mal gré" que l’on retrouve dans l’expression "bon gré mal gré". Cette dernière évoque l’idée de résignation, suggérant que l’on doit se conformer ou se plier à un état de fait, une situation ou un constat, qu’on le veuille ou non. Dans la pratique écrite de la langue française (e-mail, correspondance manuscrite…), la locution adverbiale "bon gré mal gré" demeure invariable.

La signification de "malgré" se rapproche des précédents termes évoqués. La préposition sous-tend une action ou un contexte qui s’oppose à la volonté d’un tiers. Elle ne présente pas forcément une connotation péjorative ou négative. Par exemple, la phrase : "Malgré les nombreux refus d’éditeurs, il est tout de même parvenu à faire publier son roman" souligne l’accomplissement d’une action en dépit d’un obstacle, d’une contrainte ou d’un échec. La préposition "malgré" peut ainsi servir à illustrer une réalité concrète comme une idée abstraite. Cette dernière relève alors d’un concept, d’un principe ou d’une pensée.

Au même titre que pour l’expression française "mal gré", la préposition "malgré" demeure invariable. Quel que soit le contexte dans lequel elle est employée, il convient de ne jamais l’accorder au pluriel avec un "S". Cela vaut même si le sujet (...)

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