Doctolib exclut les naturopathes et les « praticiens du bien-être »

This illustration photograph taken in Paris on July 13, 2021, shows the 'Doctolib' application button on the screen of a smartphone. - A record number of French people have booked appointments for Covid-19 vaccinations after President Emmanuel Macron on July 12, announced restrictions on the unvaccinated, including mandatory tests to enter restaurants. (Photo by Olivier MORIN / AFP)

SANTÉ - Deux mois après la polémique sur des naturopathes référencés par Doctolib et proposant des « thérapies alternatives », la plateforme française de rendez-vous médicaux a annoncé mercredi « se recentrer exclusivement » sur les soignants « référencés par les autorités », poussant vers la sortie près de 6 000 « praticiens du bien-être ».

« Nous avons décidé de nous recentrer exclusivement sur les professionnels référencés par les autorités sanitaires », a déclaré le président de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau. Par conséquent, « 5 700 praticiens du bien-être ne pourront plus utiliser nos services » et ont été avertis de la résiliation de leurs contrats, avec un délai de « six mois pour trouver une autre solution ».

Parmi ces clients éconduits, des naturopathes, des sophrologues ou encore des hypnothérapeutes, qui ne sont pas inscrits dans les répertoires officiels (RPPS et Adeli).

Un choix « qui paraît logique », selon ses mots, après la vive controverse déclenchée fin août sur les réseaux sociaux par des soignants reprochant à la plateforme de référencer des pseudo-soignants aux pratiques dangereuses, proches du charlatanisme et de dérives sectaires.

« On prend nos responsabilités »

Le ministre de la Santé, François Braun, a pour sa part salué une décision qui « va dans le sens d’une plus grande clarté et lisibilité de l’information en santé des Français ».

Face aux critiques relayées par l’Ordre des médecins, Doctolib avait dans un premier temps suspendu une quinzaine de comptes et « renforcé ses procédures de vérification », rendant notamment impossible la prise de rendez-vous avant le contrôle effectif du droit d’exercer.

Après « six semaines de consultations » avec les ordres de santé, syndicats de soignants, associations de patients etc., le couperet est donc tombé : même si « les activités de bien-être ont leur place et sont légales », elles ne sont « pas encadrées » et il n’existe « aucun moyen de vérifier le niveau de qualification » de ceux qui les pratiquent, explique Stanislas Niox-Chateau.

« On prend nos responsabilités », ajoute le patron de Doctolib, reconnaissant les « attentes légitimes » autour de son groupe « devenu un tiers de confiance dans le secteur de la santé », avec 170 000 soignants abonnés à ses services en France.

Quitte à renoncer dans l’immédiat à quelques millions d’euros de revenus – à raison de 100 euros par professionnel et par mois – car « c’est cette confiance qui fera la différence sur le long terme ».

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