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Djibouti, porte d'entrée convoitée de l'Afrique

Le président «IGO», en visite à Pékin en novembre. Dans le cadre de ses Nouvelles Routes de la soie, la Chine a massivement investi à Djibouti.

Longtemps considéré comme une simple base militaire par les puissances occidentales, Djibouti se transforme sous l'effet des investissements chinois. Des législatives, au suspense limité, ont lieu ce vendredi.

La campagne électorale pour les législatives a beau avoir pris fin mercredi, les Djiboutiens connaissaient le résultat avant même qu’elle ne commence. Parce que les autorités ont refusé de mettre en place une commission électorale indépendante, et parce que les partis d’opposition ont été écartés pour des motifs juridiques contestables, le parti présidentiel est promis à une victoire écrasante ce vendredi. Et ce ne sont pas les rares formations autorisées à concourir qui vont venir enrayer la machine à gagner qu’est l’Union pour la majorité présidentielle (UMP).

Avec ce pluralisme de façade, Ismaïl Omar Guelleh, dit «IOG», au pouvoir depuis 1999, renforce sa mainmise sur ce petit pays de la Corne de l’Afrique. Avec à peine 1 million d’habitants répartis sur une surface grande comme la Bretagne, Djibouti représente un enjeu géostratégique à l’échelle mondiale. Idéalement placé à l’entrée de la Mer Rouge, l’un des derniers pays décolonisés d’Afrique, indépendant depuis 1977, voit passer chaque jour 20% du commerce mondial au large de ses côtes. C’est cette proximité que les autorités djiboutiennes monnaient auprès des grandes puissances, désireuses d’assurer la sécurité de leur approvisionnement en installant leurs armées sur place.

En échange, les grandes chancelleries sont peu regardantes sur la situation intérieure de Djibouti, comme le résume Sonia Le Gouriellec, maître de conférences à l’université catholique de Lille : «D’un côté, les Occidentaux ont peu, voire pas, d’alliés dans l’océan Indien. De l’autre, le régime vend sa stabilité dans une région qui l’est beaucoup moins avec aujourd’hui la crise politique en Ethiopie, le totalitarisme en Erythrée, le conflit au Yémen, sans oublier la piraterie au large de la Somalie. Dans ce contexte, l’importance (...)

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