Ils divorcent… et se disputent la garde du compte TikTok

Dans le droit, il y a ce qu’on appelle des “zones grises”. Des sentiers peu empruntés qui manquent encore de balises.

C’est dans une telle zone que se sont retrouvés les influenceurs Kat et Mike Stickler au moment de leur divorce. Car en plus d’un patronyme, les époux partageaient un compte TikTok et quelque 4 millions d’abonnés.

La fin des amours contemporaines marque l’apparition d’un nouveau problème : quand l’heure du divorce a sonné, comment partager les clés du compte TikTok ? interroge le quotidien américain The Wall Street Journal.

Certains se disputent le partage des biens ou la garde de leurs enfants. D’autres doivent décider à qui reviendra le compte numérique. Qui constitue parfois une source de revenus unique et commune pour les couples d’influenceurs.

“Personne ne savait comment répartir équitablement MikeAndKat entre Mike et Kat”, résume The Wall Street Journal.

“Pour les avocats chargés d’assurer la répartition équitable des biens, la valeur de ces comptes est bien plus difficile à estimer que celle d’une maison ou d’une voiture.”

Le quotidien américain “The Wall Street Journal”

“L’avenir du compte peut basculer du tout au tout selon la personne qui en obtient la ‘garde’, avertit le quotidien américain. C’était d’ailleurs l’argument avancé par Kat pour plaider sa cause et garder la main sur le compte TikTok.”

Les bureaux de ByteDance, propriétaire de TikTok, à Singapour, en janvier 2023. . PHOTO ORE HUIYING/THE NEW YORK TIMES
Les bureaux de ByteDance, propriétaire de TikTok, à Singapour, en janvier 2023. . PHOTO ORE HUIYING/THE NEW YORK TIMES

Selon le cabinet The Keller Advisory Group, près de la moitié des 27 millions de créateurs de contenu aux États-Unis ont les réseaux sociaux pour travail à temps plein.

“Au moment d’estimer la valeur de ces actifs numériques, il est particulièrement difficile de déterminer dans quelle mesure ils pourront continuer à générer des recettes.”

Le quotidien américain “The Wall Street Journal”

“Les ex-époux doivent donc prouver leur capacité à faire prospérer le compte. Combien de blagues ont-ils imaginées ? Combien de temps ont-ils consacré au montage des vidéos ?” liste The Wall Street Journal.

À toutes ces questions s’ajoute le lot d’incertitudes qui va de pair avec la profession d’influenceur : il ne contrôle ni les algorithmes ni ce qui est à la mode et ce qui ne l’est pas.

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