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Divisions à l'UKIP après l'échec aux législatives britanniques

Le Parti de l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) de Nigel Farage est gagné par les rivalités internes après son échec lors des élections législatives du 7 mai en Grande-Bretagne où il n'a conquis qu'un seul des 650 sièges en jeu. /Photo prise le 10 mai 2015/REUTERS/Matt Dunham/pool

LONDRES (Reuters) - Le Parti de l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) est gagné par les rivalités internes après son échec lors des élections législatives du 7 mai en Grande-Bretagne où il n'a conquis qu'un seul des 650 sièges en jeu. Le parti europhobe de Nigel Farage, qui soutient l'idée d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, n'a obtenu que 12,6% des suffrages dans un scrutin largement remporté par les conservateurs du Premier ministre David Cameron. Ce revers électoral a douché les espoirs de Nigel Farage qui comptait sur un nouveau succès après le triomphe de sa formation lors des élections européennes en Grande-Bretagne l'an passé. L'attitude du chef de file de l'UKIP a été critiquée par son chef de campagne, Patrick O'Flynn, qui explique dans les colonnes du Times que Farage, homme politique "gai, exubérant et effronté", s'est transformé en un personnage "bougon, susceptible et agressif". Outre la question de l'attitude de Farage, le parti apparaît miné par une rivalité ancienne entre son aile droite et son aile gauche sur l'avenir de la direction. Nigel Farage a, comme il l'avait promis, quitté ses fonctions en raison de son échec dans la circonscription où il se présentait. Mais après trois jours de réflexion, il a expliqué que les membres de son parti l'avaient convaincu de revenir sur sa décision et de rester en poste, provoquant un étonnement chez ses partisans. Depuis le scrutin, un contentieux oppose Farage et Douglas Carswell, seul candidat de l'UKIP élu, sur la question des subventions publiques qui doivent être octroyées à l'UKIP en raison de son score électoral. "Ce qui s'est passé nous expose au reproche que tout cela ressemble à une monarchie absolutiste ou à un culte de la personnalité", a commenté Patrick O'Flynn. "Je ne pense pas que Nigel affirmerait qu'il s'agit du chapitre le plus glorieux de son règne", a-t-il ajouté. Selon lui, les mauvais résultats de l'UKIP lors de ces élections sont dus aux conseillers de Nigel Farage. (Andrew Osborne; Pierre Sérisier pour le service français)