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Diversité Des origines variées, mais toujours des hyperdiplômés

Si l’on se réfère aux chiffres de l’Insee selon lesquels les immigrés et leurs descendants directs (hors Europe) représentent 11 % de la population, la promesse de Macron sur la diversité est tenue. Car en se basant sur les patronymes à consonances maghrébine, africaine et asiatique, on recense qu’environ 13 % des 219 candidats LREM issus de la «société civile» sont d’origine étrangère. Pour rappel, une précédente ébauche de statistiques ethniques par Libération relevait qu’en 2015, seuls 9 des 577 députés siégeant à l’Assemblée étaient d’origine étrangère. Cette nouvelle évaluation, qui reste approximative, ne prend pas en compte les candidats issus des territoires d’outre-mer.

Médecins, avocats, cadres du privé et hauts fonctionnaires… la majorité de ces candidats de la diversité ont à leur compteur entre trois et cinq ans d’études. Le profil de Laetitia Avia, candidate dans la 8e circonscription de Paris, incarne cette réussite professionnelle. Avocate de formation, elle a débuté sa carrière dans le cabinet Darrois, où elle conseillait de grands groupes français et internationaux dans leurs opérations de fusions-acquisitions. Aujourd’hui, elle est associée dans le cabinet parisien A.P.E, où elle prend en charge les contentieux financiers et boursiers, tout en enseignant à Sciences-Po et à l’université de Cergy-Pontoise. Outre leur niveau de diplôme élevé, ces candidats multiplient les casquettes. Par exemple, Jean-Baptiste Djebbari, qui se présente dans la 2e circonscription de Haute-Vienne, est à la fois pilote de ligne, entrepreneur et contributeur au quotidien les Echos. S’ils n’ont jamais été élus, certains, comme Alexandre Aïdara, se sont déjà frottés à la politique. L’énarque d’origine sénégalaise, qui candidate dans la 6e circonscription de Seine-Saint-Denis, est passé par l’Ecole centrale, élite des ingénieurs français, avant de prendre sa carte au PS. Son diplôme de l’ENA en poche, il devient administrateur civil à la direction du Budget, puis collabore (...) Lire la suite sur Liberation.fr

526 candidats LREM, un miroir déformant de la France
socio-professionnel Les cadres et intellectuels en quasi-monopole
Privé-Public Une répartition équilibrée mais peu d’associatifs
la société civile sauvera-t-elle la politique ?
Société civile, modernité ou poudre de perlimpinpin ?