Distilbène® : 160 000 victimes

Dès les années 50, le Distilbène® était prescrit aux femmes enceintes dans le but de prévenir de graves complications liées à la grossesse. Son inefficacité - puis sa dangerosité pour le nourrisson – a ensuite été établie en 1953. Il a pourtant fallu attendre 1977 pour que les risques de cet oestrogène soient révélés. Pour la première fois, les auteurs d'une étude française dressent le bilan de ce scandale sanitaire. Les précisions du Dr Jean-Martin Cohen Solal, délégué général de la Mutualité Française. En France, 200 000 femmes enceintes ont pris du Distilbène® entre 1948 et 1977. Il y a 60 ans, ce dernier était reconnu comme efficace dans la prévention de fausses couches, d'accouchements prématurés ou encore d'hémorragies. Mais au fil des années, l'apparition alarmante de cas de cancers du col de l'utérus, du vagin et de malformations génitales a été confirmée chez les femmes exposées à cette molécule dans le ventre de leur mère. En 2013 et pour la première fois en France, les dégâts de ce médicament ont fait l'objet d'un travail, Distilbène® 3. Encore partiels, les résultats, présentés ce lundi 1er décembre, montrent que « les hommes comme les femmes sont impactés », souligne le Dr Cohen Solal. Chez les enfants Dès la naissance puis en grandissant, les garçons sont particulièrement touchés par des malformations génitales : hypospadias (orifice de l'urètre sous la verge), cryptorchidie (testicule non descendu à la naissance). Avant l'âge de 30 ans, les femmes exposées in utero au Distilbène® présentent un risque accru d'accidents de la reproduction (infertilité, grossesses extra utérines, fausses couches, accouchements prématurés). « Certes il est de moins en moins probable que les femmes victimes - aujourd'hui âgées de 47 à 64 ans – conçoivent un enfant. Le risque de complications pendant la grossesse est alors moindre », décrit le Dr Jean-Martin Cohen Solal. D'autant que le Distilbène®, s'il est encore (...) Lire la suite sur destinationsante.com


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