Une "dispute" après une "bousculade": la version du suspect sur la mort de Victorine Dartois

Victorine avait disparu samedi 26 septembre.  - BFMTV
Victorine avait disparu samedi 26 septembre. - BFMTV

Le suspect de 25 ans interpellé mardi dans le cadre de la mort de Victorine a reconnu "son implication dans le meurtre de la jeune femme", a confirmé ce jeudi le procureur de Grenoble, Eric Vaillant, lors d'une conférence de presse.

Lors de ses différentes auditions en garde à vue, ce dernier a donné sa version des faits. Si il reconnaît avoir étranglé Victorine Dartois, Ludovic Bertin affirme avoir croisé la jeune femme "par hasard" alors qu'il faisait son jogging, évoque une dispute qui "aurait mal tourné", et écarte "tout mobile sexuel".

· "Une dispute qui a mal tourné"

"Le mis en examen a expliqué avoir croisé, vers 19h, par hasard, le chemin de Victorine alors qu'il pratiquait un footing", explique Boris Duffau, procureur adjoint de la République de Grenoble.

"Il affirme qu'une dispute a ensuite éclaté entre eux après une bousculade involontaire. Il aurait alors très rapidement paniqué et aurait saisi à deux reprises la jeune femme par le cou en le serrant très fort", poursuit le procureur adjoint. "Il aurait ensuite déposé le corps de Victorine dans l'eau, à proximité du lieu de leur rencontre."

Le suspect serait ensuite rentré chez lui et aurait mis ses vêtements dans un sac.

"L'autopsie a révélé une mort par noyade ainsi que des ecchymoses internes au niveau du cou", rappelle le vice-procureur lors de cette conférence de presse, confirmant ainsi "un acte d'étranglement par une tierce personne".

· "Aucun mobile particulier"

Selon Boris Duffau, aucun mobile n'a été évoqué par le suspect si ce n'est cette "bousculade involontaire". Questionné sur le fait que le pantalon de la jeune lui ait été enlevé, avant d'être retrouvé à proximité du lieu du meurtre, ce dernier a écarté "tout mobile sexuel".

Présenté devant les juges d'instruction, le suspect a cependant été mis en examen pour "enlèvement", "séquestration" et pour "meurtre précédé d'une tentative de viol".

· "La famille n'y a pas cru une seule seconde"

"Lorsque la famille a appris le contenu des déclarations du mis en cause, elle n'y a pas cru une seule seconde", a réagi Kelly Monteiro, avocate de la famille de Victorine. "Elle a eu une réaction de colère. Elle ne croit pas que Victorine ait pu s'emporter face à cette bousculade qui était 'involontaire'".

Confirmant que le suspect était inconnu de la famille de Victorine et de la jeune femme, l'avocate affirme privilégier la piste de la mauvaise rencontre mais juge les déclaration du mis en examen "peu satisfaisantes".

Article original publié sur BFMTV.com