"Un dispositif évidemment conséquent": le défi sécuritaire de la marche contre l'antisémitisme
Un casse-tête pour les forces de l'ordre. Des milliers de personnes sont attendues ce dimanche à Paris pour participer à une grande marche contre l'antisémitisme. S'il reste des inconnues comme la potentielle présence d'Emmanuel Macron ou l'ampleur de la mobilisation, l'événement est sous haute tension.
Cette "grande marche civique", initiée par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, est organisée dans le contexte de hausse des actes antisémites en France depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.
"C'est un dispositif qui va être évidemment conséquent", confie à BFMTV Grégory Joron, secrétaire général Unité SGP Police.
Une "bulle de sécurité"
Plus d'une vingtaine de ministres seront présents, ainsi que d'anciens chefs de l'État, François Hollande et Nicolas Sarkozy, notamment. "Une bulle de sécurité sera mise autour des carrés définis avec les personnalités", détaille Grégory Joron.
"Ensuite, il y aura un dispositif plus large en amont, sur les côtés, derrière pour prévenir toute attaque si jamais elle devait arriver", poursuit-il.
Travail des services de renseignement
Cette sécurisation se prépare bien en amont, et les services de renseignement sont déjà à l'œuvre. "Il y a toujours un travail des renseignements territoriaux qui observent les réseaux pour voir notamment ce qu'il se dit", explique Bruno Pomart, président de l'association "Raid Aventure organisation" et ancien policier du Raid.
"Puis, de la veille jusqu'au moment du bouclage, il y a notamment le dégagement de véhicules qui seraient sur le parcours", complète-t-il. Le rendez-vous de la marche est donné à 15 heures dimanche, à l'esplanade des Invalides pour un parcours ralliant l'Assemblée nationale et le Sénat.
Les autorités craignent notamment l'attaque d'une personne isolée, en dehors de tous les radars. Plusieurs dizaines d'unités seront mobilisées pour prévenir ce risque.