Disparue de l'A-6 : «Des détails que seul le meurtrier pouvait connaître»

Christelle Blétry assassinée en décembre 1996 ( à gauche) et sa mère Marie-Rose en septembre 2014.

Le procès de Pascal Jardin, 58 ans, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de Saône et Loire. Dès le début de l’audience, l’accusé a nié le viol et le meurtre de Christelle Blétry.

Il prononce ces premiers mots d’une voix ferme : «Je n’ai pas tué Christelle Blétry, je n’ai rien à voir avec ce crime.» Pascal Jardin, jugé pour le meurtre de la jeune femme de 20 ans, reste imperturbable lorsque la présidente lui rappelle qu’il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Que s’est-il passé cette nuit du 28 décembre 1996 ? Allure bien mise, col de chemise blanc dépassant de son pull à rayures, l’accusé déroule son récit comme une leçon bien apprise. «Je rentrais du travail à Chalon-sur-Saône et, une fois arrivé au "stop" de Blanzy, je vois une jeune fille qui frappe à ma vitre.» Il a alors l’impression qu’elle «ne se sent pas très bien» et lui propose de monter. Lorsqu’il se gare quelques mètres plus loin, sa passagère semble affolée par la lumière, il roule donc jusqu’à un coin sombre, en contrebas du presbytère de Blanzy. «Elle a l’air d’avoir peur de quelque chose mais je ne sais pas de quoi, j’essaye de lui poser des questions, elle ne me donne pas de réponse concrète.» Apparemment, la température est tellement élevée dans l’habitacle qu’elle décide d’ôter son manteau puis son pull. C’est à ce moment-là que Pascal Jardin aperçoit son soutien-gorge qui agit comme une sorte de déclic. «Quelque chose s’est passé, on a eu une relation intime», résume-t-il. Il aurait ensuite proposé à la jeune femme de la revoir, ce qu’elle aurait décliné avant de s’en aller précipitamment. Voici donc l’histoire d’une étreinte fugace entre deux inconnus.

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Sauf que «la jeune femme» s’appelle Christelle Blétry, qu’elle n’était pas du genre à monter en voiture avec n’importe qui et qu’elle a été retrouvée le lendemain, en bordure d’un chemin de campagne, poignardée de 123 coups de couteau. Alors la présidente, Caroline (...)

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