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Disparition de Sihem Belouahmia : une enquête ouverte pour « enlèvement » et « séquestration »

Un homme a été arrếté et placé en garde à vue ce mercredi 31 janvier dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Sihem Belouahmia.
Gendarmerie du Gard Un homme a été arrếté et placé en garde à vue ce mercredi 31 janvier dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Sihem Belouahmia.

FAITS DIVERS - Deux personnes sont en garde à vue mais le mystère reste entier après la disparition de Sihem Belouahmia le 25 janvier dans le Gard. Ce mercredi 1er février, la procureure de Nîmes a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « enlèvement » et « séquestration ».

« La priorité reste la recherche de la personne disparue », a assuré dans un communiqué la magistrate, Cécile Gensac, en appelant « toute personne détenant des informations, même minimes, permettant de retrouver Sihem », à contacter la gendarmerie.

Une « libération » de la jeune fille avant minuit mercredi soir serait « susceptible de disqualifier les faits criminels de séquestration en faits de nature délictuelle, moins sévèrement punis », a insisté la procureure dans ce texte.

Aucun signe de vie

Depuis qu’elle a quitté son domicile dans la soirée du 25 janvier, à La Grand Combe, dans les environs d’Alès, Sihem n’a plus donné signe de vie. Ni les survols du secteur en hélicoptère, ni le recours à des chiens pisteurs, ni les perquisitions menées n’ont permis de la retrouver.

Selon le communiqué de la magistrate, la jeune fille « avait pour la dernière fois communiqué avec des amis aux alentours de minuit » le 25 janvier, alors qu’elle « s’apprêtait à sortir de son domicile, probablement pour rejoindre une personne de sa connaissance ».

« Des éléments (pourraient) laisser penser à une disparition en lien avec des faits visant à obtenir des fonds », a ajouté Cécile Gensac, en précisant que l’enquête a été ouverte pour « enlèvement, séquestration ou détention d’otage pour obtenir l’exécution d’un ordre ou d’une condition ».

D’abord conduite par le procureur de la République d’Alès, avant d’être transférée au parquet de Nîmes, l’enquête avait dans un premier temps été ouverte pour « disparition inquiétante ».

L’homme soupçonné déjà condamné par la justice

Dans le cadre des investigations, deux personnes, un homme et une femme, ont été placées en garde à vue mardi.

Devant les enquêteurs, le suspect, Mafhoud H., a nié toute implication dans la disparition de Sihem Belouahmia, rapporte le Parisien. Les deux auraient un rapport ambigu : cousins par alliance, la jeune fille serait tombée amoureuse de ce caïd de la région de 20 ans de plus qu’elle. Ils se seraient vus à plusieurs reprises les soirs, mais pas celui de la disparition.

« L’homme est interrogé sur une participation à la disparition, tandis que la femme pourrait détenir des informations permettant de localiser la jeune fille (...). Elle est entendue du chef de non-assistance à personne en danger », a précisé la procureure de Nîmes.

« Déjà condamné à plusieurs reprises », l’homme de 39 ans devait comparaître mercredi devant la cour d’assises du Gard pour vol à main armée, a ajouté Cécile Gensac, qui a reçu trois membres de la famille de Sihem mercredi matin. « L’ouverture d’une information judiciaire est envisagée jeudi », à l’issue des gardes à vue, « après 12 h 00 dernier délai », a expliqué la magistrate.

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