Disparition de Leslie et Kevin : le deuxième suspect mis en examen pour assassinats
FAITS DIVERS - Nouveau coup d’accélérateur, trois mois après la disparition du jeune couple, toujours introuvable. Le deuxième homme placé en garde à vue dans l’enquête sur la disparition de Leslie et Kevin dans les Deux-Sèvres a été mis en examen pour « assassinats » et placé en détention provisoire, a annoncé ce vendredi 3 mars le parquet de Poitiers.
Cet homme de 22 ans, interpellé à La Rochelle mercredi 1er mars, est également poursuivi pour « modification de l’état des lieux d’un crime pour faire obstacle à la manifestation de la vérité » et « enlèvement et séquestration sans libération volontaire avant le septième jour », précise dans un communiqué le procureur de la République de Poitiers, Cyril Lacombe.
L’homme mis en examen ce vendredi soir est originaire de Puyravault, selon une source proche du dossier. C’est dans cette commune de Charente-Maritime, située à une heure de Prahecq, qu’avaient été retrouvées des affaires appartenant au couple de disparus, notamment une brosse à cheveux de la jeune femme et un brevet de sécurité routière de son compagnon, dans un conteneur de recyclage de vêtements le 8 décembre.
Un troisième suspect, âgé de 23 ans doit être présenté dès samedi à un juge d’instruction. Il est « lié » au premier mis en examen, a précisé le parquet de Poitiers.
La piste de l’assassinat se confirme
Depuis leur disparition à Prahecq, une bourgade de 2 000 habitants proche de Niort, durant la nuit du 25 au 26 novembre, Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans, n’ont plus donné aucun signe de vie. Et c’est donc la première fois que la justice évoque officiellement la piste d’un assassinat.
Un premier suspect avait été mis en examen jeudi pour « enlèvement et séquestration non suivis d’une libération volontaire », et placé en détention provisoire. C’est l’homme qui devait les héberger dans une maison le jour de leur disparition. Les enquêteurs ont relevé des incohérences entre ses déclarations passées sur son emploi du temps au moment des faits et durant le week-end qui a suivi, et le relevé géolocalisé de ses communications téléphoniques.
Après une première enquête pour disparition inquiétante, diligentée par le parquet de Niort, celui de Poitiers avait ouvert fin décembre une information judiciaire, pour arrestation, enlèvement, détention ou séquestration.
De source proche de l’enquête, la disparition du couple pourrait être en partie liée à un trafic de stupéfiants. Lors de la battue du 5 janvier à Prahecq, la belle-mère de Kevin Trompat avait dit à des journalistes qu’il « avait pratiquement 10 000 euros sur lui » le soir de sa disparition, une somme qu’elle lui avait apportée à Prahecq, selon elle « pour acheter une voiture ».
Cagnotte pour un nouvel avocat
Ce vendredi, alors que l’enquête continue d’avancer, le père et la belle-mère de la jeune femme disparue ont décidé d’ouvrir une cagnotte pour payer les frais de leur nouvel avocat, Me Mourad Battikh, comme le rapporte France Bleu.
La décision a été prise pour « faire bouger les choses le plus rapidement possible », explique le père de Leslie, Patrick Hoorelbeke. « Ce cabinet d’avocat va pouvoir débloquer la situation ». En changeant d’avocat, ils espèrent ainsi obtenir un rendez-vous avec le juge d’instruction, et potentiellement avoir accès au dossier.
Lancée sur le site On Partage, la cagnotte pour Leslie, Kevin et le chien Onyx ne demande pas de somme précise, le père et la belle-mère de la jeune femme disparue « étant conscients que les temps sont durs en ce moment pour tout le monde ».
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