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Disparition d'Estelle Mouzin: l'avocat de la famille regrette que Monique Olivier ne veuille "pas tout dire"

Monique Olivier et la juge Sabine Kheris, non loin d'Issancourt-et-Rumel, le 31 août 2021 - FRANCOIS NASCIMBENI © 2019 AFP
Monique Olivier et la juge Sabine Kheris, non loin d'Issancourt-et-Rumel, le 31 août 2021 - FRANCOIS NASCIMBENI © 2019 AFP

Une troisième journée de fouilles a lieu mercredi à Issancourt-et-Rumel (Ardennes) pour tenter de retrouver le corps d'Estelle Mouzin, victime présumée de Michel Fourniret en 2003, en présence de l'ex-épouse du tueur en série qui a "des secrets" qu'elle "ne veut pas livrer", a regretté Didier Seban, avocat de la famille.

Monique Olivier "parle mais se refuse à donner des précisions nouvelles, des détails, on a l'impression malgré tout qu'elle reste une manipulatrice", a déclaré à la presse Me Seban, avocat de la famille d'Estelle Mouzin. "Elle est la co-auteure avec Michel Fourniret des crimes qu'on connaît et donc, tout en promettant qu'elle fait tout, qu'elle veut nous aider, il a des secrets qu'elle ne veut pas livrer".

"Il y a des éléments qu'elle veut garder"

Elle "contribue à l'enquête mais je pense qu'il y a des éléments qu'elle veut garder pour elle", a-t-il poursuivi.

"Je crois qu'elle ne veut pas tout dire parce qu'elle (...) craint les questions sur sa participation, elle craint les questions sur d'autres crimes (...). Tant qu'il s'agit de mettre en cause Michel Fourniret, il n'y a pas de problèmes, dès que sa participation est en cause, c'est beaucoup plus difficile", a-t-il encore dit.

Il faut que Monique Olivier "nous donne les renseignements qu'elle nous ne donne pas jusqu'ici (...) Elle dit des choses, mais elle ne va pas au bout de ce qu'on attend d'elle, des explications sur le déroulé exact".

Une zone de "quatre ou cinq hectares".

Cette septième campagne de fouilles, débutée lundi, est pour l'heure restée infructueuse, comme les fois précédentes. Les recherches sont menées sur une parcelle jouxtant une zone déjà fouillée en juin, sur un terrain de "quatre ou cinq hectares".

Le 1er avril, Monique Olivier avait pour la première fois reconnu un rôle dans la séquestration d'Estelle, enlevée à neuf ans, le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne). Elle avait précisé avoir accompagné Michel Fourniret au bord du bois d'Issancourt-et-Rumel pour le laisser aller enfouir le corps de la fillette.

Selon Me Seban, c'est tout un "faisceau de raisons qui nous donne l'espoir de retrouver Estelle ici". "On a une indication sur le fait que Michel Fourniret est parti avec le corps et qu'il est revenu et qu'il avait au préalable creusé une tombe, on a une logique (...) qui est la durée de son éloignement et le temps qu'il a pu mettre pour inhumer Estelle, on cherche à partir d'éléments concrets du dossier", assure-t-il.

Article original publié sur BFMTV.com