Disparition d’Émile : le procureur de l’affaire n’écarte toujours pas la piste criminelle

Le procureur d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon lors d’une conférence de presse le 2 avril 2024, trois jours après la découverte du crâne d’Émile près de son lieu de disparition.
CLEMENT MAHOUDEAU / AFP Le procureur d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon lors d’une conférence de presse le 2 avril 2024, trois jours après la découverte du crâne d’Émile près de son lieu de disparition.

FAITS DIVERS - Depuis la découverte des ossements du petit garçon, une fausse impression de calme plat. Fin mars, le crâne du petit Émile avait été retrouvé par hasard par une randonneuse retraitée, non loin de son lieu de disparition, le 8 juillet 2023 au Haut-Vernet, permettant à l’enquête d’entrer dans une nouvelle phase après la découverte d’autres ossements appartenants au jeune garçon.

Ossements d’Émile retrouvés près du Haut-Vernet : La randonneuse qui a trouvé le crâne raconte sa macabre découverte

Ce vendredi 6 septembre, BFMTV indique que l’analyse génétique de ses ossements est désormais terminée, même si le rapport sur le sujet n’a pas encore été rendu. L’occasion pour le procureur en charge de l’affaire de rappeler certains points essentiels sur l’enquête toujours en cours, sous la houlette d’une cellule d’enquête toujours « active » avec « huit à dix enquêteurs qui travaillent à plein temps ».

Des résultats d’ici « fin septembre »

Le laboratoire privé bordelais saisi en juin dernier pour effectuer une nouvelle analyse des restes du petit garçon, ainsi que de ses vêtements, doit rendre son verdict d’ici « fin septembre ». Si de premières analyses avaient été effectuées par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, ces nouvelles expertises ont été réalisées « sans tenir compte de ce qui avait pu être fait avant », selon une source proche du dossier citée par BFMTV. Toutefois, ce double travail d’analyse a été effectué « sans que cela ne remette en cause l’excellence du travail de la gendarmerie », précise-t-elle.

Avec ces nouvelles analyses, l’objectif principal est de déterminer si un ADN étranger se trouve sur ces ossements. Des analyses qui doivent aussi permettre de dire « si les ossements ont été déplacés (de manière volontaire ou non) après le décès, ou s’ils se trouvaient là depuis la mort du petit garçon ». Une série de questions, toujours sans réponse, qui pourraient finir par accréditer ou non la thèse criminelle.

À ce sujet, Jean-Luc Blachon, procureur d’Aix-en-Provence a été joint par BFMTV pour faire un point sur l’enquête. Ce qu’il a accepté de faire.

La piste criminelle « toujours d’actualité »

Le magistrat en profite pour confirmer que « l’enquête est toujours en cours, tout comme les expertises génétiques », pour un dossier qu’il juge encore « très actif ». Près de six mois après la découverte des ossements du jeune garçon, « les juges d’instruction ont approfondi les analyses techniques » sur les vêtements et les ossements, a-t-il précisé.

Parmi les hypothèses encore d’actualité, celle criminelle, que Jean-Luc Blachon juge « toujours d’actualité » faute de nouveaux éléments pour l’écarter. Toutefois, la piste d’une intervention animale est elle aussi au cœur des investigations. D’ailleurs, BFMTV affirme que des caméras de surveillance ont été disséminées dans la zone où les restes du petit Émile ont été retrouvés. Avec un seul objectif : vérifier l’état de l’activité animale sur les lieux, pour écarter ou non cette thèse dans un avenir proche.

Parmi les rares détails que le procureur de la République d’Aix-en-Provence a également accepté de confier, il affirme qu’il y a eu « de nouvelles auditions et que d’autres vont se dérouler » et évoque de manière plus surprenante la présence « de nouveaux éléments dans ce dossier » depuis la découverte des ossements. Sans en dire plus. En revanche, il précise qu’« aucune garde à vue n’a eu lieu à ce stade ».

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