Yahoo Actualités Discuter de la fin des énergies fossiles dans un État pétrolier : tout l'enjeu de la COP29
La conférence climatique COP29 s'affiche sur la façade d’un bâtiment en rénovation dans la capitale azerbaïdjanaise, Bakou, le 11 septembre 2024. La Papouasie-Nouvelle-Guinée boycottera le sommet climatique des Nations Unies, a déclaré son principal diplomate le 31 octobre 2024, qualifiant les négociations visant à limiter le réchauffement climatique de "perte de temps totale" en raison des actions des grandes nations polluantes.
A Bakou en Azerbaïdjan, la 29ème conférence des parties (COP) signataires de la Convention de lutte contre le changement climatique va préparer les futurs engagements des Etats et tenter de se mettre d’accord sur les aides à apporter à ceux qui sont les plus pauvres, mais également les plus touchés par les aléas météorologiques.
Après Dubaï, Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan où débute la COP29 ce lundi 11 novembre 2024.
Deux fois de suite, les négociations climatiques visitent des Etats pétroliers. A Dubaï, les 195 gouvernements avaient reconnu qu’il fallait "sortir des énergies fossiles" (au prix de certaines contorsions lexicales). Le point de mésentente porte sur l’échéance. Elle doit être très proche pour les scientifiques et les ONG, la plus lointaine possible pour les Etats pétroliers.
Débat crucial. Tour d’horizon des sujets qui seront traités lors de cette réunion "de transition".
La trajectoire actuelle d'émissions de gaz à effet de serre
Selon le rapport annuel du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) portant sur le fossé entre la trajectoire actuelle des émissions de CO2 et l’effort à accomplir pour limiter la hausse des températures à 1,5°C, les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont culminé à 57,1 milliards de tonnes en 2023, soit une hausse de 1,3% par rapport à 2022.
Cette croissance est bien supérieure aux 0,8% de hausse constaté en moyenne lors de la décennie 2010. Selon les premières prévisions, 2024 devrait revenir à une augmentation de 0,8%. Pour contenir la hausse de la température mondiale à 1,5°C, il faudrait, selon le GIEC, avoir déjà commencé à faire diminuer les émissions.
Dans le détail, la Chine représente 30% des volumes émis en 2023, les USA 11%. Les deux premiers pays émetteurs pèsent donc 41% du total. Les 26 Etats membres de l’Union européenne sont responsables de 6% des émissions. Les tendances sont très diverses. Les émissions chinoises ont augmenté de 5,2%, celles des Etats-Unis ont baissé de 1,4%, et l’Union européenne a réussi une baisse de 7,5%.
L’Inde a dépassé en tonnage les émissions de l’Union européenne pour la première fois en 2024. Les émissions y ont augmenté de 6,1%. Avec 15 milliards de tonnes, c’est le secteur de la production d’électricité qui est le premier poste d’émission, ce qui montre que le charbon est toujou[...]
