Publicité

Discours d'Emmanuel Macron du 14 juillet : ce qu'attendent les Français

Chloé Morin, experte associée à la Fondation Jean-Jaurès, co-fondatrice de Societing, décrypte pour Paris Match les attentes des Français avant le discours très attendu du chef de l'Etat après le défilé du 14-Juillet.

Emmanuel Macron renoue, à l’occasion de la fête nationale, avec la traditionnelle adresse du Président de la République aux Français. Depuis plusieurs semaines, son entourage laissait entendre que c’est là, et pas avant, qu’il comptait dessiner le « nouveau chemin » sur lequel il souhaite engager la France. Une France dont nous avons continué à sonder l’humeur, les attentes, les inquiétudes depuis la fin du confinement.

Une France qui, en majorité, se trouve comme tiraillée entre l’irrépressible envie de vivre, de boire et de danser entre amis, et la peur tenace d’un virus que l’on sait tapi dans l’ombre, prêt à ressurgir à tout moment, comme certains pays voisins nous le démontrent.

Comme coincée entre le sentiment d’humiliation infligé par l’incapacité perçue de l’Etat à anticiper la crise, notamment sur l’approvisionnement de masques et de tests, et l’aspiration à renouer avec cette fierté nationale que les premiers pas du Président avaient semblé lui rendre.

Une indifférence liée à une forme de saturation médiatique pendant le confinement

Une France qui aspire à la liberté, s’indigne d’être « infantilisée » par ses élites politiques ou administratives, mais qui souhaiterait également davantage de protection – protection contre tous ces « indisciplinés » qui ne respectent plus les gestes barrières, protection contre l’insécurité et le désordre, protection contre la crise économique…

Au fond, à travers ces injonctions contradictoires, les dernières semaines donnent le sentiment que le Président peine à trouver le chemin. Il parie sur l’audace, on lui a reproché d’être inquiétant, et on a loué par contraste le précautionisme d’Edouard Philippe dans le déconfinement. Il fait de grands discours, empreints de gravité et(...)


Lire la suite sur Paris Match