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La direction d'Air France joue la sortie de crise à quitte ou double

Le président d'Air France, Jean-Marc Janaillac, lors d'une conférence de presse à Paris le 20 avril 2018.

Après le refus des syndicats d'une revalorisation salariale étalée sur les quatre prochaines années, le président de la compagnie Jean-Marc Janaillac joue son va-tout en lançant une consultation de tous les salariés et annonce sa démission s'il est désavoué.

Air France sort l’arme nucléaire contre les grévistes. Confrontée à un mouvement de grève unitaire de toutes les catégories de personnel et au refus des syndicats d’accepter ses propositions salariales, la direction de la compagnie a décidé d’en appeler à l’arbitrage de l’ensemble du personnel.

L’air grave et solennel, le PDG d’Air France-KLM Jean-Marc Janaillac a annoncé vendredi, lors d’une brève conférence de presse, que «face à la paralysie» de la situation, il avait décidé de lancer une «consultation auprès de l’ensemble des salariés, qui, depuis des années, se sont pleinement engagés pour le redressement et la compétitivité d’Air France». En cas de «résultat négatif, je ne vois pas comment je pourrais rester à la tête d’Air France», a-t-il précisé en mettant clairement sa démission dans la balance. Un scénario à quitte ou double, qui rappelle le référendum engagé en 1994 par le PDG de l’époque Christian Blanc, afin d’imposer un plan de réduction de coûts drastique dans une compagnie alors au bord de la faillite. Le «Oui» l’avait emporté haut la main avec 81,3% des suffrages.

Comme en 1994, cette consultation n’a pas de valeur légale. Elle se déroulera par vote électronique du 26 avril à début mai «pendant une dizaine de jours» et reprendra la dernière proposition de la direction rejetée par les syndicats représentatifs. Soit un accord pluriannuel comprenant une augmentation générale immédiate de 2% au 1er avril assortie de 1,65% par an de 2019 à 2021 pour aboutir au total à 7% de hausse sur quatre ans, qui s’ajoutent, selon la direction, «aux augmentations individuelles».

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