Le directeur artistique de Balenciaga présente ses excuses après sa campagne mettant en scène des enfants

Un peu plus d'une semaine après le tollé de la dernière campagne Balenciaga, Demna Gvasalia sort du silence. Le directeur artistique de la marque de luxe a diffusé vendredi un communiqué dans lequel il présente ses excuses pour cette série de photos mettant en scène des enfants arborant des sacs à l'esthétique sado-masochiste.

"Je souhaite personnellement présenter mes excuses pour les mauvais choix artistiques entourant le concept de notre campagne de cadeaux impliquant des enfants, et j'assume ma responsabilité", écrit-il. "C'était inapproprié que des enfants promeuvent des objets qui n'ont rien à faire avec eux."

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A post shared by Viktorija Burakauskas (@toribur) on Jan 21, 2020 at 8:43am PST

"Bien que je souhaite parfois provoquer des réflexions à travers mon travail, ce ne serait JAMAIS mon intention de le faire avec un sujet aussi terrible que l'abus des enfants, que je condamne sans équivoque", poursuit-il.

"Des mesures adéquates seront prises"

La marque du groupe français Kering s'est attiré les foudres des internautes fin novembre avec cette série de photos sur lesquelles des enfants apparaissaient avec des sacs à main présentant des peluches vêtues de tenues sado-masochiste. Accusée de sexualiser des enfants, la griffe française a rétropédalé en retirant la campagne et en présentant ses excuses.

"Cet épisode doit faire office de leçon pour moi", estime Demna Gvasalia dans son communiqué. "Je dois m'impliquer dans des organisations de protection de l'enfance pour comprendre comment je peux apporter ma contribution face à ce terrible sujet."

Et de conclure: "Je présente mes excuses à quiconque aurait été offensé par ces visuels, et Balenciaga a garanti que des mesures adéquates seront prises, non seulement pour éviter que ce genre d'erreur se reproduise dans le futur, mais aussi pour prendre ses responsabilités dans la protection du bien-être des enfants de toutes les manières possibles."

Double controverse

Le scandale auquel fait face Balenciaga est double: dans le même temps, une autre campagne mettant en scène Nicole Kidman, Bella Hadid et Isabelle Huppert s'est retrouvée critiquée pour des raisons similaires.

Sur l'une des photos de la campagne, un document de justice, à moitié caché par des affaires de bureau, mentionnait des faits de pédopornographie, comme l'ont repéré des internautes sur Twitter. Selon Le Figaro, il s'agirait de l'extrait d'un avis de la Cour Suprême des États-Unis de 2008.

Balenciaga avait déclaré que tous les accessoires du shooting avaient été fournis par une société de production externe et avait annoncé les poursuivre en justice pour 25 millions de dollars, comme le rapportait CNN en début de semaine.

Dans une nouvelle communication publiée vendredi, le président de la marque Cédric Charbit déclare finalement qu'aucune poursuite judiciaire n'aura lieu, et annonce un renforcement du processus de contrôle autour de leurs visuels.

Article original publié sur BFMTV.com