Dire « non » à Jérôme Cahuzac aurait coûté cher à Aurélie Filippetti

Aurélie Filippetti a rappelé les avances « extrêmement insistantes » de Jérôme Cahuzac à son égard.
Aurélie Filippetti a rappelé les avances « extrêmement insistantes » de Jérôme Cahuzac à son égard.

La libération de la parole a ses contrecoups, particulièrement dans les cas de dénonciation de personnalités publiques. Sur le plateau de France Info, lundi 29 novembre, Aurélie Filippetti a attesté en avoir fait les frais, des propos rapportés par Le Nouvel Obs. En s?épanchant sur les comportements déplacés et violences sexuelles déplorés dans le sillage politique, et pointés du doigt par le mouvement #MeTooPolitique, l?ancienne ministre de la Culture a mentionné sa propre expérience. Elle a affirmé avoir été sanctionnée dans ses fonctions de députée de la Moselle, après avoir refusé les avances « extrêmement insistantes » de Jérôme Cahuzac, président de la commission des Finances à l?Assemblée nationale à l?époque des faits.

Les « conséquences » ont été, selon elle, rapidement perceptibles. « J?étais membre de la commission des Finances, et ma réserve parlementaire, qui était à ce moment-là attribuée par le président de la commission, a été réduite quasiment au strict minimum. J?avais beaucoup moins que ce qu?avaient tous les autres députés de la commission », a regretté amèrement Aurélie Filippetti.

Des puissants au courant, aucune action entreprise

En retrouvant dans le gouvernement de François Hollande celui qui s?était précédemment défendu en évoquant une relation amoureuse de longue durée, elle avait sonné une alerte vaine. « Personne ne me croyait, puisque Jérôme Cahuzac racontait que nous avions eu une histoire ensemble et que je vivais très mal [...] Lire la suite