"Je dirais non": Estrosi exclut d'entrer au gouvernement mais évoque la possibilité de ministres Horizons

Une porte fermée. Le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) a affirmé ce lundi 9 septembre sur BFMTV-RMC qu'il ne participera pas au prochain gouvernement. Et si Michel Barnier lui propose un ministère? "Je dirais non", assure l'élu.

"Ma priorité, c'est Nice, c'est ma ville, c'est ce que nous y développons", explique-t-il, avançant l'impossibilité du cumul d'un mandat de maire avec un poste de ministre.

Au sein du parti Horizons, "nous partageons totalement la sensibilité" de Michel Barnier, indique toutefois le maire de Nice, et il n'y a donc "aucune raison" pour que des membres du parti d'Édouard Philippe ne soient "pas prêts à l'accompagner" au sein du nouveau gouvernement, pour lequel des tractations sont en cours.

Édouard Philippe a appelé dès juin à construire un gouvernement recouvrant l'arc républicain et capable de réunir de "la droite conservatrice à la gauche sociale-démocrate".

Christian Estrosi ne craint pas la "surveillance" du RN

Saluant dans le Premier ministre un "homme de consensus" et un "négociateur de talent" qui saura selon lui mettre au point un budget comprenant d'importantes économies, Christian Estrosi affirme également qu'il apprécie le fait que Michel Barnier n'a "jamais franchi la barre en direction des extrêmes", expliquant que cela le "met en confiance".

Le Rassemblement national a de son côté affirmé qu'il avait placé le Premier ministre "sous surveillance" et compte lui fixer des "lignes rouges" qui, si elles sont dépassées, donneront lieu à une censure. Marine Le Pen a par ailleurs affirmé qu'Emmanuel Macron "a tenu compte des critères du RN" pour nommer Michel Barnier.

Face à cette menace qui pourrait impliquer, pour le futur gouvernement, de trouver des compromis avec l'extrême droite pour se maintenir au pouvoir, le maire de Nice veut balayer les inquiétudes: si le RN veut "empêcher les politiques de Michel Barnier", "ce ne serait qu'en s'alliant à Mélenchon".

"J'ose imaginer que cette alliance n'est pas imaginable, mais allez savoir pourquoi, aujourd'hui dans ces esprits partisans (...) on essaie de privilégier des alliances contre-nature quelques fois plutôt que l'intérêt général", partage l'élu Horizons.

Article original publié sur BFMTV.com