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Diplomatie. L’Arménie reprend le dialogue avec la Turquie “dans un esprit de défaite”

Le 14 janvier, à Moscou, la Turquie et l’Arménie ont entamé des discussions afin de rétablir leurs relations bilatérales, rompues il y a près de trente ans. Pour la presse arménienne, ce rapprochement se fera au détriment d’Erevan, qui risque notamment de devoir renoncer à la reconnaissance du génocide.

“Une première rencontre depuis 2009, et visiblement pas la dernière”, note le quotidien russe Kommersant, alors que la Turquie et l’Arménie ont entamé des discussions visant à rétablir leurs relations bilatérales, rompues en 1993. En 2009, les deux pays ont déjà signé un accord visant à normaliser leur relation, mais Erevan ne l’a jamais ratifié. Depuis vingt-huit ans, les relations diplomatiques étaient inexistantes et la frontière commune fermée.

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À Moscou, où a eu lieu l’échange, le 14 janvier, les deux pays “ont échangé leurs vues préliminaires sur le processus de normalisation dans une atmosphère positive et constructive”, lit-on dans les communiqués des ministères des Affaires étrangères turc et arménien, cités par le quotidien russe, qui se réjouit du fait que les représentants turc et arménien ont même eu “la possibilité de parler en tête-à-tête”.

Et Kommersant de souligner : l’important est qu’en dépit d’un passé très lourd “les deux parties arrivent à s’abstraire des questions conflictuelles [reconnaissance du génocide arménien dans l’Empire ottoman en 1915-1923, conflit ethno-territorial au Haut-Karabakh, tensions à la frontière arméno-azerbaïdjanaise et prétentions territoriales de Bakou envers l’Arménie, soutenues par Ankara] et à rétablir un dialogue non pas trilatéral [incluant la Russie], mais bilatéral”.

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