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Diplomatie. Les États-Unis envoient un haut dirigeant à Taïwan, au grand dam de Pékin

Un haut dirigeant du département d’État américain, Keith Krach, est arrivé jeudi à Taïwan pour assister, officiellement, à un hommage à la mémoire de l’ancien président Lee Teng-hui, père de la démocratie taïwanaise. Pékin a immédiatement condamné la visite, accusant les États-Unis d’«encourager le séparatisme” sur l’île.

Pour le New York Times, la visite de M. Krach, sous-secrétaire d’État pour la croissance économique, l’énergie et l’environnement, “reflète les efforts croissants de l’administration Trump pour contrer les tentatives de la Chine, ces dernières années, d’isoler Taïwan sur la scène internationale”.

Cette visite intervient un mois après celle du ministre de la Santé, Alex Azar, qui reste à ce jour “le ministre américain le plus haut placé à s’être rendu sur l’île depuis 1979”, observe le quotidien américain.

Pékin, qui considère toujours Taïwan comme partie intégrante de son territoire, n’a pas tardé à réagir. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin a accusé jeudi les États-Unis d’“encourager le séparatisme taïwanais, et de nuire aux relations sino-américaines et à la stabilité dans le détroit de Taïwan”, selon le journal progouvernemental Global Times. Il a également exhorté Washington à “mettre fin à toutes formes d’échanges officiels avec l’île”.

CNN rappelle que les États-Unis avaient maintenu des liens étroits avec Taïwan, après la fin de la guerre civile entre l’île et la Chine continentale, en 1949. “Mais depuis que Washington et Pékin avaient établi des relations diplomatiques officielles en 1979, les États-Unis s’étaient abstenus d’envoyer des hauts dirigeants à Taipei, pour ne pas froisser le gouvernement chinois”, explique la chaîne.

Cette politique est définitivement révolue et Taïwan rejoint la liste toujours plus longue de sources de contentieux entre les deux

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