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Diplo, blanc-bec

Diplo

Fêté par Madonna, ce DJ américain, à la tête du collectif Major Lazer, ne vit que pour hystériser les pistes de danse.

En pleine séance d’essayage en vue de la photo, on lui propose de rester torse nu pour cette myriade de grains de beauté qu’il a dans le dos. Il comprend qu’on veut qu’il se mette à poil, et répond : «Vous voulez que je me déshabille ? Pas de problème.» A l’aise partout, Thomas Wesley Pentz, alias Diplo - pour Diplodocus comme l’indique un tatouage sur son avant-bras -, DJ et producteur américain, pousse toujours le curseur au-delà de la limite autorisée. Ce grand enfant de 36 ans, mignon comme une publicité pour une bouteille de lait, a un corps de salle de gym taillé pour l’impudeur. Il finit souvent ses concerts dépoilé, le tee-shirt roulé autour du cou.

A l’heure de l’interview, on le découvre facile et bien intentionné alors que deux ans auparavant, pour un entretien improvisé à Houston au Texas, il était puéril, impatient, insupportable. Avec Major Lazer, son projet collectif garni d’invités de notoriétés variées, qui sort cette semaine son troisième album, il s’apprête à casser, une fois de plus, les hits mondiaux. Lean on, premier extrait du disque a d’ores et déjà gagné la mention «tube de l’été» qui vous poursuivra jusqu’aux rayons frais des supermarchés. Star de la dance music, Diplo est passé maître dans l’art des associations contre-nature. Il mixe grosses caisses, zouk, dancehall jamaïcain, funk des Cariocas et cornes de brume façon virage de stade. Le résultat donne parfois l’impression d’être coincé devant Intervilles mais ça rend la jeunesse folle.

Diplo a le mérite d’avoir commencé sa quête sonore en 1999, bien avant que les fichiers ne se transmettent de mail en mail via des clouds numérisés. Il a sillonné le monde, échangeant des disques durs de musique contre d’autres disques durs remplis à ras bord. «L’influence qu’il a eue sur la scène américaine et sur la façon de mixer de beaucoup de gens est énorme. Il a fait découvrir des (...)

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