Dion et Noualhat : «Face à l'effondrement, notre déni est une manière de survivre»

«Après-demain» s'inscrit dans la lignée du film «Demain», coréalisé par Cyril Dion.

Les réalisateurs Laure Noualhat et Cyril Dion présentent «Après-demain» ce mardi soir sur France 2, un documentaire dans la lignée du film à succès «Demain». Dans une interview croisée, ils détaillent comment le contexte social et environnemental français est favorable à l'émergence d'un mouvement citoyen d'ampleur.

Après le succès du documentaire Demain, sorti en France en décembre 2015, qui a fait plus de 370 000 entrées et est resté, fait rare, trente-neuf semaines à l’affiche, son coréalisateur Cyril Dion, s’est allié avec la journaliste Laure Noualhat (ancienne de Libération) pour produire un Après-demain. Diffusé sur France 2 mardi soir, ce documentaire donne la parole aux femmes et hommes inspirés par Demain dans leur passage à l’acte écologique. Sur fond de collapsologie, de mobilisation citoyenne et en pleine COP 24, les deux réalisateurs étalent, dans une interview croisée, leurs inquiétudes et espoirs pour notre futur climatique.

Avez-vous été surpris par le succès des initiatives présentées dans Après-demain ?

Laure Noualhat : J’ai vu et compris que le documentaire Demain a servi de support pédagogique pour le passage à l’action de beaucoup de personnes. Il fout la patate. Seulement, je reste convaincue que même si on agrège de nombreuses petites initiatives, elles ne peuvent pas apporter une solution au problème de l’effondrement auquel nous faisons face. Elles permettent de mettre les gens en mouvement pour qu’ils créent plus de résilience. Pour certains, c’est aussi une stratégie pour ne pas sombrer dans la dépression. Le message de notre film est résumé par ce que dit Rob Hopkins [activiste britannique initiateur du mouvement des villes en transition, ndlr] à la fin : «Si vous ne voulez pas participer à la transition, c’est votre problème. En attendant, nous on vit mieux, on boit de meilleures bières, et on est plus indépendants du système financier international.»

Cyril Dion : On donne un sens à notre vie.

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