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Dilma Rousseff : «Nous sommes à un pas d’un coup d’Etat»

Dilma Rousseff, lundi, devant le Sénat brésilien.

La présidente du Brésil, menacée de destitution, s'est vigoureusement défendue lundi devant le Sénat, accusant la droite de l'avoir sabotée.

L’heure était grave, lundi, à Brasília. La présidente Dilma Rousseff (Parti des travailleurs, PT), menacée de destitution, était venue se défendre devant le Sénat brésilien, qui l’accuse d’avoir engagé des dépenses sans autorisation parlementaire et maquillé les comptes publics pour masquer l’ampleur des déficits. Acclamée par ses partisans aux cris de «guerrière du peuple !», l’ex-résistante contre la dictature militaire (1964-1985) s’est montrée à la hauteur de ce moment historique. Accompagnée entre autres par son mentor et prédécesseur Luiz Inácio Lula da Silva, ainsi que par le chanteur et compositeur Chico Buarque, la cheffe de l’Etat n’a pas craint de dénoncer un «golpe» («putsch»), un mot qui hérisse la droite, qu’elle accuse de l’avoir sabotée. «Nous sommes à un pas d’un coup d’Etat», a-t-elle lancé.

Rousseff est entree au Senat sous les applaudissements de ses partisans

— Chantal Rayes (@RayesChantal) August 29, 2016

«Ils tentent une nouvelle fois de porter atteinte à la démocratie», a accusé la Presidente légitimement élue, qui se défend d’avoir commis un «crime de responsabilité», légalement passible de destitution. Rappelant la tradition politique d’Amérique latine, où «il y a eu coup d’Etat chaque fois que les intérêts de l’élite étaient contrariés par les urnes», la «prévenue» Rousseff a accusé la droite de vouloir en finir avec les conquêtes sociales enregistrées pendant les treize années de pouvoir du PT. Devant ses juges, qui devaient l’interroger toute la journée, elle était dans son rôle préféré : la confrontation.

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