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"Dilemmes pour les écolos", la chronique de Teresa Cremisi

La France décline peut-être, s'infantilise aussi comme disent les éditorialistes. Les Français sont sans doute sur un toboggan qui les catapultera dans un bac à sable, mais il faut rendre justice à leur vivacité et à leur inventivité. Tous les jours nous assistons à des accélérations de mouvements de société dont la trajectoire n'est pas pour l'instant tout à fait lisible. En voici quelques-uns.

Consommation et gaspillage

Deux discours sont lancés, en collision frontale. Le premier consiste à dire que le confinement nous a ouvert les yeux et qu'on ne peut pas continuer à consommer comme avant. Ouvrez le placard d'une femme comme les autres : des petits hauts par dizaines ; d'accord, ils ne coûtent que quelques euros, mais qui a besoin de cinq tee-shirts bleus, de quatre jeans, de douze robes à fleurs, de vingt-cinq pulls noirs? Et de tonnes de chaussures qu'on ne sait où caser? Sans aller jusqu'à la décroissance des ayatollahs de la sobriété, il faut dire stop. De toute façon en achetant sans discernement, c'est la Chine ou l'Inde que l'on enrichit, ce sont elles les usines du monde. Le gaspillage est un poison lent et inexorable qui détruit les ressources de la planète. Donc on trie, on range et on n'achète plus que le nécessaire.

Mais pas du tout! Quel raisonnement simpliste : les Français ont économisé 75 milliards d'euros en restant chez eux. Si cet argent ne revient pas dans le circuit, c'est la catastrophe économique. Donc prière de consommer, consommer français si poss...


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