Quelle est la différence entre fainéant et feignant ?

Dans le langage courant, les mots feignant et fainéant présentent une intonation similaire à l’oral. Pour le premier terme, la prononciation est correcte. En ce qui concerne le mot fainéant, on assiste à une réfection phonétique. Celle-ci consiste à modifier sensiblement le terme, en raison d’une déformation populaire. Autrement dit, il serait plus judicieux de le prononcer en décomposant fait et néant qui, d’ailleurs, forment sa racine étymologique. Ce qui permettrait d’éviter toute confusion lors d’une conversation. À noter que l’amalgame est moins flagrant à l’écrit.

L’origine étymologique du mot fainéant date du début du XIVe siècle, au Moyen Âge. En tant que nom commun ou adjectif, il s’agit d’un qualificatif qui désigne une personne ou un être vivant peu porté sur l’effort, le travail ; que ce dernier présente un caractère individuel ou collectif. Il est considéré comme paresseux, oisif et guère fiable. À titre d’exemple, on peut évoquer les rois fainéants de la dynastie mérovingienne. À partir du VIIe siècle, ils se distinguèrent par l’absence de réformes ou d’actions notables au cours de leur règne. Ceux-ci confiaient le plus souvent leur pouvoir aux maires du palais. Toutefois, l’appellation de fainéant s’est imposée des siècles plus tard.

Contrairement au mot fainéant, feignant est un participe présent. Il est issu du verbe feindre, lui-même renvoyant au latin fingo. Dans ce contexte, ce dernier induit le sens de la dissimulation, du mensonge ou encore de la manipulation. (...)

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