Dictateurs, chefs d'Etat... Eux aussi prennent des vacances !

L'été arrive, et avec lui, la saison des vacances. Pour les hommes politiques, cette période est loin d'être un simple moment de détente. Entre obligations protocolaires, stratégies de communication et attentes du public, les vacances des dirigeants suscitent autant d'intérêt que de polémiques.

Après son retrait de l’élection présidentielle en 1920, Georges Clemenceau décide de s’octroyer des congés bien mérités. À 78 ans, le Père la Victoire déborde d’énergie. Il fait ses valises et embarque pour un périple de deux mois qui le mène en Égypte et au Soudan. Cinq mois plus tard, la bougeotte le reprend. Cette fois ce sera l’Inde ! Voyageur infatigable, il fait étape à Ceylan, Singapour, Java, Bali puis visite la Malaisie et la Birmanie. Le vieil homme est fasciné par la culture orientale, tant d’un point de vue esthétique que spirituel. Quelques années plus tôt, à l’Assemblée, il s’était violemment opposé à Jules Ferry qui prônait le "devoir, pour les races supérieures, de civiliser les races inférieures". Comment qualifier d’inférieure la civilisation qui a porté Confucius ou Bouddha ? Clemenceau se délecte, il veut tout voir de ce qu’il considère comme la mère des civilisations. Ses compagnons, épuisés, peinent à suivre le sémillant retraité. Delhi, Bénarès, Bombay, Mysore… Il court d’un temple à l’autre, veut visiter les sites archéologiques, les plantations. Il se lance parfois dans des détours de 1 000 kilomètres en train parce qu’on lui a parlé d’un site incontournable. Entre (...)

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