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De The Smell of Us à Marche ou crève, faites connaissance avec Diane Rouxel

La comédienne révélée dans The Smell of Us de Larry Clark tient le premier rôle de Marche ou crève, un drame social sur le handicap. Après Volontaire, sorti aussi cette année, la jeune actrice dévoile une nouvelle facette de son talent.

AlloCiné : Comment tout a commencé pour toi ?

Diane Rouxel (à l'affiche de Marche ou crève): Un peu comme le personnage de Laure dans Volontaire. [Sorti en juin 2018] J'ai été prise un peu par hasard dans le film de Larry Clark, The Smell of Us, après un casting sauvage. J'ai adoré ça et j'ai tout fait y arriver, j'ai arrêté les études et j'y ai mis toute mon énergie. Je m'étais donnée 2 années au cours desquelles j'essaierai de passer le plus de castings possibles, d'y aller à fond. Il se trouve que ça a un peu marché et je continue à m'accrocher.

Larry Clark est imprévisible mais j'ai vraiment découvert comment on faisait un film sur son tournage.

Le tournage a été très éprouvant pour les comédiens, il y a eu des polémiques à l'époque sur la méthode de Larry Clark...

C'était ma première expérience au cinéma et le tournage était en effet un peu compliqué. Larry Clark est imprévisible mais j'ai vraiment découvert comment on faisait un film sur son tournage. Ça m'a quand même donné envie de continuer.

 

Ça fait quoi de se voir pour la première fois sur grand écran ?

J'ai détesté ça ! Entendre sa voix, voir son visage si gros... j'ai toujours un peu de mal.

As-tu un premier souvenir marquant de spectatrice ?

Je me souviens surtout des films que je voyais avec mes parents à la télé. Les films avec Belmondo, L'Aventure c'est l'aventure de Lelouch... J'ai grandi en Haute-Savoie et je m'imaginais tellement loin du monde du cinéma. Ça me donnait envie mais pour moi c'était absolument impossible de devenir actrice. Je m'amusais quand même un peu avec mes frères, on faisait des petites vidéos, des petis films un peu débiles... j'adorais ça et je prenais ça très au sérieux.

En parlant de sérieux, est-ce que tu accepterais de jouer dans une comédie populaire comme Les Tuche si on te le proposait ?

A priori non mais je ne suis pas non plus complètement fermée à cette idée. Je me laisse un peu aller, quand je lis un scénario, j'ai besoin d'être un peu émue, de me sentir proche du personnage ou alors pas du tout et ça devient un challenge de l'interpréter. Il faut qu'il y ait ce petit truc qui éveille en moi une curiosité.

Tu as tourné avec de grands noms comme Catherine Deneuve dans La Tête haute ou Nathalie Baye dans Moka ; as-tu des acteurs ou des actrices qui t'inspirent dans ton travail ?

J'aime beaucoup Isabelle Huppert qui avait accepté d'être ma marraine quand j'étais nommée aux César. J'aime aussi certaines actrices américaines comme Emma Stone. Et j'adore Bill Murray.

 

Tu parlais de ta nomination au César du meilleur espoir féminin, c'était donc pour La Tête haute ; est-ce que tu as senti que tu faisais partie de la "famille" du cinéma français à ce moment-là ou ça te passait au-dessus ?

Le métier est instable et je n'ai pas l'impression d'être complètement installée. C'était quand même fou de se retrouver aux César, j'ai encore du mal à réaliser. C'est une sacrée reconnaissance d'être choisie dans les 5 nommés, ça veut dire que les gens ont aimé ce que j'ai fait et ça fait du bien, ça rebooste un peu.

Du coup La Tête haute a une valeur spéciale pour toi ?

J'étais heureuse et rassurée car j'avais passé plein de castings avant d'être prise sur ce film. Emmanuelle Bercot avait vu pas mal de filles pour le rôle et ça m'a redonné confiance d'avoir été choisie.

Je regarde vraiment de tout, ça peut être un gros blockbuster ou un film d'auteur, je suis ouverte sur tout ce qui se fait.

 

Comment tu gères une phase de casting, tu prépares beaucoup ?

Je prépare un peu quand même (rires). Souvent, on a le scénario avant donc je le lis, on a des fois des scènes à apprendre... c'est quelque chose qui demande un temps de préparation quand même. Parfois, il y a plusieurs étapes, le réalisateur n'est pas toujours là au départ. Je préfère rencontrer le cinéaste car je sens vite si on est touchés par les mêmes choses.

Es-tu cinéphile et quels sont tes goûts en matière de cinéma ?

Je vais assez souvent au ciné... et je regarde beaucoup de films sur mon ordinateur. Je regarde aussi pas mal de séries. Je regarde vraiment de tout sinon, ça peut être un gros blockbuster ou un film d'auteur, je suis ouverte sur tout ce qui se fait.

Tu as un cinéaste fétiche ?

Là je pense à Wes Anderson car j'ai vu L'île aux chiens dernièrement et j'adore tous ses films.

 

Passer derrière la caméra, une tentation ?

J'y pense un peu, pas tout de suite, je me laisse le temps... J'observe beaucoup quand je suis sur les tournages, j'aime bien voir comment ça marche. Ça me donne envie et peut-être que j'y viendrai dans quelques années.

Une musique qui t'inspires dans ton travail ?

Ça aide, je le fais souvent. Quand j'ai des scènes un peu émotionnelles, j'écoute beaucoup de musique. Par exemple, pendant le tournage, j'ai pas mal écouté Into My Arms de Nick Cave, qui est dans la BO de Volontaire.