"Diana serait horrifiée": le courroux de la presse britannique après les interviews du prince Harry
Sans surprise, les quotidiens britanniques font la part belle ce lundi aux dernières révélations du prince Harry. Deux interviews du duc de Sussex ont été diffusées dimanche en amont de la sortie de ses mémoires, Le Suppléant (Fayard), ce mardi. Ces entretiens (l'un accordé à la chaîne américaine CBS, l'autre à la chaîne anglaise ITV) ont apporté leur lot de révélations fracassantes... et déclenché le courroux de la presse britannique, très remontée contre le couple.
L'une des déclarations de Harry occupe la une de plusieurs tabloïds. Près de deux ans après l'interview accordée par le prince et son épouse Meghan à Oprah Winfrey, dans laquelle ils avaient révélé qu'un membre de la famille royale s'était inquiété de la couleur de peau de leur fils à naître - Meghan étant métisse - Harry a déclaré dimanche n'avoir jamais accusé la monarchie d'être raciste. Il aurait simplement souligné les "préjugés inconscients" de la famille royale, et "la presse britannique" y aurait vu une accusation de racisme. Une nuance subtile qui n'a pas convaincu les journaux:
"La déclaration télévisée bizarre de Harry: 'Nous n'avons jamais qualifié la famille royale de raciste'", écrit le "Sun" en Une, avant d'ironiser: "Heu... les souvenirs à ce sujet peuvent varier".
"La nouvelle bombe de Harry: 'Je n'ai pas dit que la famille royale était raciste'", peut-on lire en Une du Daily Mirror. "Harry reconnaît enfin que la famille royale n'est pas raciste", se réjouit le Daily Express.
Le Daily Mail, quant à lui, se concentre sur d'autre propos du duc de Sussex. "Harry: 'ma famille a participé à l'exclusion de Meghan'", peut-on lire en Une. Le fils cadet du roi Charles a réitéré dimanche ses accusations de liens entre la famille royale et la presse tabloïd. Selon lui, ses proches ont activement collaboré avec les médias pour dresser un portrait peu flatteur de son épouse.
Le quotidien présente également en Une un éditorial intitulé: "Diana aurait été horrifiée par le désir de vengeance mesquin de Harry".
Le Guardian ne consacre qu'un pied de page à Harry et se concentre sur ses mots peu amènes envers sa belle-mère, la reine consort Camilla. Il a affirmé que certains détails de conversations privées publiés dans les médias "ne pouvaient avoir fuité que" par elle, et écrit dans son livre qu'elle l'a "sacrifié sur l'autel de ses relations publiques". "Harry laisse libre cours à sa fureur contre Camilla", écrit le quotidien.
Une réconciliation? La presse est sceptique
Si le prince Harry assure vouloir se réconcilier avec son père et son frère, iNews n'a pas l'air d'y croire. Pour le journal britannique, "Les nouvelles interviews du prince Harry vont creuser la rupture entre les membres de la famille royale".
Depuis près d'une semaine, les révélations du Suppléant (mis en vente jeudi par erreur pendant quelques heures en Espagne) font trembler la monarchie et la presse britannique. Le duc de Sussex, âgé de 38 ans, y qualifie William de "frère bien aimé et ennemi juré" et l'accuse de l'avoir jeté au sol lors d'une dispute en 2019 concernant Meghan.
Il accuse aussi son frère et son épouse Kate d'avoir eu des "préjugés" envers Meghan, actrice américaine métisse, qui ont "créé un obstacle" pour l'accueillir totalement dans la famille. Il réitère aussi ses accusations envers certains membres de la famille royale qu'il juge "complices" des articles hostiles envers lui et son épouse, d'après l'AFP.