Dialogue de sourds. Combiné téléphonique, montre : ces gestes qui n'évoquent plus rien aux ados

D’après le Daily Telegraph, les adolescents ont de plus en plus de mal à reconnaître certains signes, comme le tapotement du poignet pour demander l’heure ou la main portée à l’oreille pour mimer un combiné téléphonique. Mais de nouveaux gestes émergent à mesure que les technologies évoluent.

“C’est l’un des gestes les plus parlants dans le monde occidental : une main portée à l’oreille avec l’auriculaire et le pouce tendus, le tout accompagné parfois d’un petit secouement du poignet.” Traduction : “On s’appelle.” Clair, net. Mais peut-être plus pour tout le monde, constate The Daily Telegraph, à Londres.

Alors que le téléphone fixe et les cabines téléphoniques sont progressivement relégués au rang d’antiquités, les jeunes générations comprennent de moins en moins ce signe, censé représenter un combiné, assurent les linguistes interrogés par le quotidien conservateur.

Dans la même veine, le mouvement circulaire employé pour signifier au chauffeur ou au passager d’une voiture de “remonter ou de baisser la vitre” est en “voie de disparition”. Tout comme le petit tapotement du poignet pour demander l’heure, “étant donné que les plus jeunes ne regardent plus l’heure que sur leur portable”.

Une histoire de culture et d’âge

Pas de panique, ces évolutions sont plutôt logiques, à en croire Vyv Evans, professeur spécialisé dans le futur de la communication. “Les symboles propres à des objets particuliers ne sont reconnus que par ceux qui ont l’habitude de ces objets.”

Un constat partagé par Adam Schembri, expert en linguistique à l’université de Birmingham. “Ce qu’il y a avec les gestes emblématiques, comme on les appelle, c’est qu’ils sont spécifiques à une culture et qu’ils ont donc une signification différente selon les groupes socio-économiques ou générationnels. C’est un système de communication en soi. Les sous-cultures, comme les gangs, possèdent leurs propres gestes, qui ont leur propre signification, de la même manière que les mots.”

Surtout, les

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