Dialogue et divergences pour la première rencontre entre Poutine et Zelensky

Les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine semblent bien relancés. Et c'est un bon point pour Emmanuel Macron, hôte de la première rencontre entre le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine. Tous deux arrivaient avec des objectifs à ce sommet quadripartite après trois ans de paralysie. Ils ont dialogué et résultat, ils se sont engagés sur plusieurs points, comme le cessez-le-feu et l'échange prisonniers. Poutine a salué un pas important vers une désescalade. De son côté, Zelensky pensait résoudre plus de problèmes, lui qui a fait de la fin de la guerre une promesse de campagne. Mais il n'a pu obtenir d'avancer sur l'organisation d'élections locales dans les territoires contrôles par les séparatistes, ni sur le désarmement des groupes armés, ni sur le retour sous contrôle ukrainien d'une partie au moins de la frontière. Pourtant il l'a répété, l'Ukraine ne cédera jamais ses territoires, elle n'acceptera pas une "fédéralisation" et ne permettra à personne d'"influer son vecteur de développement" pro-européen. Dans une déclaration commune, l'Ukraine et la Russie ont mis l'accent sur les points d'accords : "Le processus de réalisation du cessez-le-feu doit être synchronisé avec la mise en œuvre des réformes politiques en Ukraine, envisagées dans les accords de Minsk. En premier lieu, il s'agit d'introduire des changements dans la constitution du pays, qui donnent au Donbass un statut spécial permanent." Volodymyr Zelensky a quant à lui expliquer l'échange de prisonniers des territoires du Donbass : "Les pays participants sont tombés d'accord pour faciliter un échange mutuel de prisonniers avant le 31 décembre 2019 : tous les prisonniers ukrainiens contre tous les prisonniers russes." Un nouveau retrait de combattants devrait aussi se faire dans trois zones ukrainiennes d'ici la fin mars prochain. Et une autre rencontre quadripartite est prévue dans 4 mois pour tenter d'aller plus loin. Le président ukrainien était sous pression de la rue à Kiev. Plusieurs manifestations ont eu lieu ces dernières semaines. Ces Ukrainiens redoutant que Zelensky, novice en politique, fasse trop de concessions à Vladimir Poutine. Réunis devant la présidence, ils se sont dit satisfaits du sommet et des propos de leur chef de l'Etat.