"Nous devons rester en état d'alerte": au Royaume-Uni, le gouvernement reste vigilant face aux émeutes

Prudence au Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a prévenu ce vendredi 9 août que la police devait rester "en état d'alerte" face au risque de violences racistes et islamophobes, après les émeutes qui ont secoué le Royaume-Uni ces dix derniers jours.

Malgré une accalmie ces derniers jours, "nous devons rester en état d'alerte à l'approche du week-end parce que nous devons assurer la sécurité de nos communautés", a affirmé le chef du gouvernement travailliste à des médias britanniques lors d'un déplacement dans un centre de commandement de la police londonienne.

Inquiétude autour de la reprise de la Premier League

Le gouvernement s'inquiète notamment que la reprise du championnat de football ce week-end puisse donner lieu à de nouvelles violences, alors que l'extrême droite a des liens historiques avec les sphères de hooligans.

Suite à cette déclaration, c'est dans un post sur X, que la ligue de football anglaise a assuré travailler pour "garantir que les jours de match soient aussi sûrs que possible."

Des milliers de policiers sont mobilisés depuis que ces émeutes ont éclaté mardi dernier, après une attaque au couteau dans le nord-ouest de l'Angleterre, dans laquelle trois fillettes ont été tuées.

Près de 500 personnes arrêtées et 150 inculpées

Près de 500 personnes ont été arrêtées, environ 150 ont été inculpées et la justice a commencé à délivrer des dizaines de condamnations à l'encontre d'émeutiers. Le Premier ministre s'est dit "absolument convaincu" que cette "rapide" réponse policière et judiciaire a "eu un réel impact" dans l'absence de nouvelles violences en Angleterre depuis mardi.

Des affrontements ont cependant encore eu lieu à Belfast en Irlande du Nord, où la police a également procédé à de nombreuses arrestations. Vendredi, des émeutiers qui ont plaidé coupable ces derniers jours se verront notifier leur peine par des tribunaux.

La justice prononcera notamment les premières peines visant des personnes accusées d'avoir publié des messages racistes sur les réseaux sociaux en lien avec les violences. Les réseaux sociaux "ne sont pas une zone de non droit", a insisté Keir Starmer, ajoutant que cela devait servir de "rappel à tous que, que vous soyez directement impliqué dans les violences ou que vous ayez agi à distance, vous êtes coupable, et vous serez traduit en justice si vous avez enfreint la loi".

Article original publié sur BFMTV.com