Que sont devenus les anciens locaux de "Charlie Hebdo" depuis les attentats de janvier 2015?

Fresque en hommage aux victimes de l'attaque à Charlie Hebdo, rue Nicolas Appert à Paris, où se trouvaient les locaux du journal en 2015 - FRANCOIS GUILLOT © 2019 AFP
Fresque en hommage aux victimes de l'attaque à Charlie Hebdo, rue Nicolas Appert à Paris, où se trouvaient les locaux du journal en 2015 - FRANCOIS GUILLOT © 2019 AFP

En plein procès des attentats de janviers 2015, une attaque à l'arme blanche a eu lieu ce vendredi, en fin de matinée, à proximité des anciens locaux de "Charlie Hebdo". Un homme a été interpellé près de la place de la Bastille, à Paris, après cette agression qui a fait deux blessés, des journalistes de l'agence de presse Premières Lignes, une société qui était, avant 2015, voisine de pallier du journal satirique.

Si les menaces contre Charlie Hebdo ont récemment été renouvelées par des organisations terroristes après la republication des caricatures de Mahomet, rien ne permet d'affirmer que la rédaction était la cible de l'agression de ce vendredi. D'autant que les journalistes de l'hebdomadaire satirique ont quitté les locaux du numéro 10 de la rue Nicolas Appert, dans le XIe arrondissement juste après les attentats du 7 janvier 2015 commis par les frères Kouachi.

De nouveaux locataires depuis 2016

Pendant un temps, les bureaux du deuxième étage de cet immeuble gris sont restés inoccupés jusqu'à ce que le Groupe SOS - une entreprise spécialisée dans l’économie sociale et solidaire - s'y installe en mars 2016. Une première équipe, emmenée par Nicolas Froissard, a pris possession des locaux durant trois années avant de laisser sa place à une seconde, arrivée au mois de novembre 2019.

Malgré les angoisses liées aux attentats, la première équipe du Groupe SOS à avoir rejoint les anciens bureaux de Charlie Hebdo confiait y avoir passé "trois années exceptionnelles". "C’est peut-être cette lourde charge émotionnelle qui a renforcé nos liens. On s’en va avec regret", glissait, à l'époque où nous le recontrions, Nicolas Froissard qui a emporté, au moment du départ, avec lui le premier numéro du journal satirique publié après l’attentat, Tout est pardonné.

Le flambeau a été depuis transmis à l’équipe de Sandrine Delpeut. Les journalistes de Charlie Hebdo ont quant à eux pris possession de nouveaux locaux dont l'emplacement est tenu secret pour leur sécurité.

Article original publié sur BFMTV.com