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"Je suis devenu paranoïaque", Edouard Philippe raconte ses débuts dans la politique nationale

Invité au Festival Séries mania, à Lille, mardi, l'ex-Premier ministre, qui s'exprimait aux côtés de son complice Gilles Boyer, a évoqué la vie politique et son amour pour les séries qui la traite.

Paranoïa et mégalomanie. Voici les deux risques de maladies professionnelles qui guettent les hommes politiques, aux yeux d’Edouard Philippe et de son ancien conseiller à Matignon, Gilles Boyer. Les deux écrivains - actuellement en train de plancher sur l’adaptation en série de leur livre «Dans l’ombre», écrit entre 2007 et 2010 et publié l’année suivante - étaient conviés mardi au Festival Séries mania, à Lille pour parler politique et séries.

«Vous mettez votre tête sur une affiche et vous dites : "avec moi ça va aller mieux". Il faut quand même le début du commencement du germe de la mégalomanie pour imaginer que vraiment avec vous ça va aller mieux, a d’abord expliqué l’ancien Premier ministre à propos de la vie politique et des élections. Un peu d’humilité devrait vous conduire à dire : "ça va peut-être aller aussi bien qu’avec les autres, peut-être un peu mieux, on va voir, enfin ce n’est pas sûr". Il y a là le germe de la mégalomanie, il faut le maîtriser, mais il est là».

"Je voyais des ennemis partout"

«Ensuite comme c’est un milieu difficile. (…) Par nature quand il vous arrive quelque chose de difficile (…) vous vous demandez pourquoi assez vite les choses se sont organisées contre vous, pour vous interdire de faire ce qui aurait permis que ça aille mieux. Donc la paranoïa risque de venir assez vite», a-t-il poursuivi. «Dans un environnement professionnel politique, ce risque de paranoïa doit exister et être pris en compte. Ça peut vous permettre d’éviter de faire des erreurs et parfois ça vous conduit à en faire».

Au cours de cette conférence d’une heure, en public, il a confié que lorsqu’il a commencé sa vie politique nationale en 2002 – Alain Juppé lui avait demandé d’être le directeur général(...)


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