Comment devenir free-lance en Allemagne

Les entreprises allemandes changent leur regard sur le travail des indépendants. Longtemps réticents par rapport à ces profils, les patrons allemands, face à une pénurie de main-d’œuvre dans les secteurs spécialisés, ont de plus en plus recours à des travailleurs free-lance.

Une nouveauté outre-Rhin, où leur nombre diminue régulièrement, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Un rapport du ministère fédéral du Travail et des Affaires sociales a montré que leur nombre a baissé de 22 % entre 2012 et 2022.

Mais le quotidien de Francfort veut croire qu’au vu d’un marché de l’emploi sous tension la “freelance revolution” décrétée par le magazine américain Forbes va prendre son essor dans le pays. En 2020, les libéraux du FDP avaient déposé au Bundestag une motion pour faciliter l’accès au statut d’indépendant pour les travailleurs spécialisés dans l’informatique.

Le but ? Retenir les profils qualifiés qui préféraient quitter le pays et se mettre au service de grands groupes étrangers, plus rémunérateurs.

Attention au lien de subordination

En Allemagne, les indépendants doivent payer leurs propres impôts sur leurs bénéfices et, dans certains cas, déclarer la TVA ainsi que disposer d’une carte professionnelle. “À l’exception de quelques métiers spécifiques, tous les travailleurs indépendants sont exemptés de l’assurance chômage et contre les maladies et risques professionnels, et ne sont pas obligés de cotiser pour la retraite.”

Du côté des employeurs, les travailleurs indépendants coûtent moins cher en charges et cotisations sociales. Et certains en profitent en outrepassant le lien de subordination.

“Le salariat déguisé, au sens de la législation des assurances sociales, concerne tous les travailleurs qui se sont déclarés indépendants mais travaillent de facto comme des salariés : par exemple lorsqu’un donneur d’ordre leur impose où et quand ils doivent effectuer leurs missions”, décrit le titre.

Les contrôles de vérification de ce statut sont réalisés par la Fédération des caisses d’assurance-retraite par le biais de la “procédure de constatation des statuts”. C’est donc l’organisme à contacter en cas de doute sur son statut ou en cas de crainte d’un détournement de la législation par son employeur.

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