Devant la CJR, Éric Dupond-Moretti dénonce un « procès en illégitimité »
Le procès du ministre de la Justice devant la Cour de justice de la République (CJR) a débuté, lundi 6 novembre, et pour dix jours, à la cour d’appel de Paris. La mine sombre, Éric Dupond-Moretti a dénoncé « une infamie » et un « procès en illégitimité », à l’occasion de cette première journée, rapporte Le Monde.
« Je voudrais brièvement vous dire dans quel état d’esprit je me trouve devant vous », a commencé le garde des Sceaux lundi, pour un propos liminaire. « Pour moi et pour mes proches, ce procès est une infamie. C’est d’abord un procès en illégitimité qui a commencé dès ma nomination, on a piétiné ma présomption d’innocence, avec des contre-vérités, des mensonges parfois, et aussi des injures. »
« J’ai accepté de me laisser couvrir d’opprobre […] J’entends me défendre dignement. »
Depuis le début de cette affaire, le ministre garde la même ligne de défense. Dans les médias, l’ancien ténor du barreau affirme régulièrement être « innocent », répétant n’avoir fait que suivre « les recommandations » de son ministère. « À ce procès, s’est ajouté un procès d’intention », a poursuivi le ministre devant l’assemblée lundi. « J’ai accepté de me laisser couvrir d’opprobre, au point que mon ministère et mon action soient éclaboussés, a-t-il ajouté. J’entends me défendre dignement, complètement, mais j’entends me défendre fermement. »
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