Deuxième RIP rejeté par le Conseil constitutionnel: la gauche appelle à continuer la bataille

Thomas SAMSON / AFP

L'alliance de gauche Nupes a appelé mercredi à "continuer la bataille" pour le retrait de la réforme des retraites, après le rejet par le Conseil constitutionnel d'une deuxième demande de référendum d'initiative populaire (RIP).

Dans un communiqué, l'ensemble des formations politiques de la Nupes dit regretter que le conseil constitutionnel n'ait pas "permis de donner directement la parole aux Français après que le gouvernement a refusé d'écouter l'ensemble des organisations syndicales et de faire voter les représentants du peuple à l'Assemblée nationale".

"Unis et déterminés"

Le Conseil constitutionnel a rejeté cette demande de RIP que la gauche avait déposée in extremis avant la promulgation de la très contestée réforme gouvernementale, jugeant qu'elle ne remplissait pas les critères requis.

Les membres de la Nupes affirment qu'ils "continueront la bataille, unis et déterminés", notamment en défendant le 8 juin "la proposition de loi d'abrogation" du groupe Liot, co-signée par l'ensemble des groupes de la Nupes.

Dans un communiqué distinct, le président du groupe des indépendants Liot à l'Assemblée nationale, Bertrand Pancher, a dit lui aussi regretter ce rejet, et appelle "tous les députés, à voter en leur âme et conscience", pour sa proposition de loi d'abrogation.

"Si elle est votée elle permettra de sortir notre pays de la crise politique dans laquelle nous sommes plongée", assure-t-il, déplorant que "le Conseil Constitutionnel, composé d'anciens ministres, ait pris une décision politique".

Il rappelle avoir également déposé "une proposition de loi pour changer le mode de nomination des membres du Conseil Constitutionnel".

Objectif: 6 juin

Les membres de la Nupes soulignent de leur côté qu'ils seront aux cotés des syndicats pour la prochaine journée de mobilisation le 6 juin, et précisent qu'ils continueront à "interpeller le gouvernement à l'Assemblée nationale".

"Rendez-vous le 6 juin dans les rues et le 8 juin à l'Assemblée Nationale pour dire non !", a tweeté le patron des communistes Fabien Roussel, tandis que le chef du PS Olivier Faure a appelé les députés à "prendre leurs responsabilités" le 8 juin.

"Notre constitution n'aime pas les RIP", a tweeté la députée écologiste Sandrine Rousseau, et la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot a dénoncé le fait qu'"une fois encore, le Conseil constitutionnel se fait le garant des prérogatives de l'exécutif". Mais rien n'est fini", écrit-elle.

Article original publié sur BFMTV.com