Deux soldats français soupçonnés de pédophilie au Burkina Faso

Des soldats de l'opération Barkhane patrouillent le 6 novembre 2014 près de Tombouctou, au Mali.

Suspendus, les militaires accusés d’attouchements sexuels sur mineure vont être rapatriés en France.

Elle a 5 ans et connaissait ses agresseurs présumés. La fillette aurait subi des attouchements dimanche dans la piscine d’un hôtel de Ouagadougou, la capitale burkinabée. «Il y a un soldat qui a filmé la scène avec une caméra quand le second effectuait les attouchements», a décrit un proche de l’enquête à l'AFP. Une autre petite fille âgée de 3 ans pourrait elle aussi avoir été victime d’attouchements.

Ce sont les parents qui ont découvert la vidéo de ceux qu’ils appelaient leurs amis, deux membres des forces spéciales de 36 et 38 ans. Le film est décrit comme «assez long» et montrerait des gestes déplacés sous l’eau. Une plainte a été immédiatement déposée a l’ambassade de France par les parents de l’enfant.

«Informé de ces soupçons, le ministre de la Défense a immédiatement signalé les faits allégués aux autorités judiciaires françaises compétentes (...) Il a également suspendu les deux soldats», selon un communiqué ministériel mardi.

Réaction rapide

«Nous allons engager la procédure. On va certainement les garder à vue. Mais ils seront transférés en France dès que nous aurons bouclé l’affaire», a déclaré un haut responsable de la gendarmerie à l’AFP. Les gendarmes français de la prévôté, chargés des enquêtes sur les militaires en terrain étranger, devaient arriver du Niger voisin dans le courant de la journée de mercredi pour épauler les enquêteurs burkinabés.

La France souhaite que «le rapatriement se fasse rapidement et que la justice agisse, a annoncé le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll lors du point presse à l’issue du Conseil des ministres. Les faits sont assez clairs. La plainte a été portée immédiatement par le ministre de la Défense. Cela porte sur des enfants qui sont français, bi-nationaux dans un hôtel.»

Selon lui, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian «ne va pas perdre de temps» : «Il a dit de manière très claire qu’il est (...)

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