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Deux nouveaux pesticides «tueurs d’abeilles» autorisés en catimini

Nicolas Hulot, ministre de l’Environnement, et Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, le 30 juin à l’Elysée.

Des produits contenant un néonicotinoïde viennent d’être validés, contournant l’interdiction qui devait intervenir en septembre 2018.

C’est une nouvelle bombe dans le dossier ultra-explosif des pesticides. Pendant que tous les projecteurs sont braqués sur le glyphosate, la très toxique substance active de l’herbicide Roundup de Monsanto qui doit être réautorisée (ou pas) dans l’UE, les industriels n’oublient pas d’avancer leurs pions sur les tout aussi toxiques néonicotinoïdes, une autre famille de pesticides dits «tueurs d’abeilles». Et ils viennent de remporter une victoire majeure, mettant dans l’embarras le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot.

Biodiversité. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a en effet autorisé en septembre la mise sur le marché en France de deux pesticides (le Closer et le Transform) contenant du sulfoxaflor, une molécule produite par l’américain Dow Agro Sciences. Or, mine de rien, ces deux autorisations «vident de sa substance l’interdiction des néonicotinoïdes» à partir du 1er septembre 2018 prévue par la loi sur la biodiversité de 2016 (un engagement que le candidat Macron avait pourtant promis de maintenir), s’alarment les apiculteurs de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), qui ont découvert l’affaire mardi.

«C’est extrêmement grave, nous sommes révoltés, abasourdis, assommés», a lancé Gilles Lanio jeudi matin, lors d’une conférence de presse prévue de longue date pour alerter une énième fois sur une année catastrophique pour les abeilles en France. Et Gilles Lanio de déclarer : «On se moque de nous, je n’en reviens pas. C’est scandaleux, honteux et irresponsable. Cela s’est fait en catimini, je ne sais pas qui a fait ce coup-là, mais c’est pas mal…»

L’astuce est bien trouvée. Comme le fait Dow Agro Sciences, il suffit de nier le fait que le sulfoxaflor est un néonicotinoïde, puisque ces derniers ont désormais mauvaise presse. (...)

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